L'agriculture est l’un des secteurs de développement les plus importants en Afrique. Au Togo, un jeune entrepreneur a conçu et développé une application pour numériser la chaîne de valeur agricole.
Edeh Dona Etchri (photo) est un entrepreneur togolais titulaire d’un diplôme en gestion de projet numérique et citoyen obtenu en 2017 à CFI Médias en France. Il est le fondateur de la plateforme agritech E-AgriBusiness.
E-AgriBusiness est une place de marché où les acteurs du secteur agricole sont mis en relation. Elle peut être déployée comme un site Web ou une application mobile, une solution USSD, SMS, un chatbot ou un centre d’appels en plusieurs langues locales. L’application est déjà disponible au Togo, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Congo-Brazzaville.
Aux agriculteurs, elle permet la réduction des pertes de récoltes, la vente au juste prix, l’inclusion technologique et financière, l’augmentation des revenus et l’amélioration des conditions de vie. Pour les acheteurs, elle facilite le ciblage des produits et les achats. Pour les Etats et partenaires au développement, l’application aide à la mise en œuvre des politiques agricoles, à la mise à disposition d’indicateurs pertinents, à l’inclusion financière et à la réduction de la pauvreté.
« En trouvant des débouchés avant les récoltes, les agriculteurs sauvegardent celles-ci et vendent au meilleur prix. Ils ne risquent plus de voir les récoltes s’avarier, comme cela a pu être le cas par le passé. Le revenu est donc garanti et les conditions de vie s’améliorent », a déclaré Edeh Dona Etchri en 2020 à CIO Mag.
E-AgriBusiness est un produit édité par l’entreprise CLIN SARL, dont Edeh Dona Etchri est le fondateur et le président-directeur général. Fondé en 2016, le centre local d’incubation numérique (CLIN SARL) est un intégrateur de solutions informatiques, de plateformes et réseaux, que ce soit SMS, USSD, VoIP, Web, Mobile, desktop ou chatbot.
Egalement directeur technique de l’entreprise informatique Wassa Group Sarl, Edeh Dona Etchri est, depuis 2021, le président national de l’association togolaise Numérique Citoyen. Sa première entreprise est EDZEPROCOM INFO. Fondée en 2011, cette dernière a développé E-orga, un système de sécurisation de tickets, de billets et de documents au Togo.
Le Togolais est aussi le fondateur de MIABETOGO MARKET, une plateforme d'e-commerce qui offre de la visibilité aux entreprises, de WassaSMS, une plateforme de SMS qui permet aux entreprises de communiquer avec leur clientèle, et de la plateforme Doomevi, conçue pour favoriser la démocratie participative.
En 2016, Edeh Dona Etchri remporte, avec E-AgriBusiness, le premier prix des applications innovantes au Togo. Il est aussi le lauréat du premier prix au hackathon AgriPME 2017. Sacré chevalier national de l’ordre de mérite agricole par le chef de l’Etat du Togo en 2019, il est élevé au grade de docteur honoris causa de l’université européenne-américaine en 2022.
Melchior Koba
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MPost, une jeune pousse kényane qui transforme les numéros de téléphone en adresses virtuelles, a annoncé le mercredi 29 novembre le déménagement de son siège social à Kigali, au Rwanda. Elle s’installera dans l’espace coworking de la fondation Norrsken, un fonds d’investissement opérant sur le continent.
« Notre déménagement à Kigali, au Rwanda, marque une étape importante dans notre parcours vers une empreinte internationale plus large. Nous sommes enthousiastes quant aux opportunités qu'offre ce déménagement, car il permet à MPost de proposer des solutions postales innovantes à un public plus large », peut-on lire sur le compte LinkedIn de la start-up.
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Winshot, une start-up tunisienne de technologie de vente au détail, a réussi la semaine dernière un cycle de financement d’un montant non dévoilé. L’opération a été dirigé par 216 Capital, un fonds de capital-risque basé à Tunis, en Tunisie. Les fonds seront utilisés pour, entre autres, développer sa technologie en améliorant l’expérience-client des enseignes avec lesquelles elle opère et ses chaines de vente au détail.
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Dans le but de faciliter la tâche aux propriétaires de véhicules, un tech entrepreneur s’est lancé à l’assaut du marché du dépannage. Avec son équipe, ils ont mis en place une solution numérique sur-mesure.
Spana est une solution numérique développée par une jeune pousse tanzanienne. Elle permet aux utilisateurs, en l'occurrence les propriétaires de véhicules, de se connecter à des mécaniciens en cas de panne ou pour l’entretien de leurs véhicules, et d’accéder à des vendeurs de pièces de rechange depuis leur smartphone via une application mobile. La start-up, basée à Dar es Salaam, a été fondée en 2023 par Julius Mbungo.
« En Tanzanie, le paysage automobile est principalement façonné par le marché des voitures d'occasion ; ce marché dépend fortement du marché des pièces détachées, dont une importante part est malheureusement contrefaite. Cet afflux de pièces contrefaites entraîne des pannes fréquentes, obligeant les propriétaires de voitures à supporter des coûts d'entretien quatre fois plus élevés que nécessaire », indique Julius Mbungo.
L’application est accessible sur Android et sur iOS. L’utilisateur doit la télécharger dans un premier temps pour accéder aux divers services de la solution. Qu’il soit à la recherche d’un mécanicien non loin de sa situation géographique ou d’un vendeur de pièces détachées, il lui suffira de renseigner les informations nécessaires et l’algorithme de Spana lui fournit une liste de professionnels pouvant régler son problème. L’utilisateur pourra, en fonction de la liste proposée, comparer les prix des différents prestataires et opter pour celui qui lui convient le mieux.
La start-up dispose d’une cinquantaine de garages et d’une centaine de mécaniciens dans sa base de données. Elle est actuellement présente à Dar es Salam et à Dodoma et veut déjà s’étendre à plusieurs pays du continent dans les prochains mois. Outre la Tanzanie, des tests ont déjà été réalisés en Namibie et au Kenya avec plus ou moins de succès. Depuis son lancement, la version Android de son application mobile a été téléchargée plus de cinquante fois.
Adoni Conrad Quenum
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FrontEdge, une start-up nigériane qui opère dans le commerce électronique, a annoncé la semaine dernière la réussite d’un tour de table d’un montant de 10 millions $. Les fonds seront utilisés pour, entre autres, étendre ses activités au Nigeria et dans d’autres pays du continent comme le Kenya.
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WayUp Sports, une plateforme égyptienne de commerce en ligne d’équipements sportifs, a annoncé le mercredi 22 novembre la réussite d’un tour de table d’un montant non dévoilé. L’opération a été dirigée par Beltone Venture Capital et Index Sports Fund. La start-up, fondée en 2021, utilisera les fonds pour accélérer le déploiement de sa marque, alimenter son expansion régionale et améliorer l'expérience utilisateur sur ses plateformes web et mobile.
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Chari, une plateforme marocaine opérant dans le commerce électronique, a réussi un tour de table d’un montant non divulgué avec UM6P Ventures, le fonds d’investissement de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Le cofondateur de la jeune pousse Ismael Belkhayat, qui a dévoilé l’information la semaine dernière, a indiqué que les fonds permettront à Chari de « devenir un leader du commerce électronique interentreprises avec financement intégré ».
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Pricepally, une start-up nigériane spécialisée dans la vente des produits d’épicerie en ligne via son application mobile et son agent conversationnel basé sur WhatsApp, a réussi la semaine dernière un tour de table d’un montant de 1,3 million $, apprend-on de Techcrunch. Desservant les villes d’Abuja, de Lagos et de Port-Harcourt, la start-up utilisera les nouveaux fonds pour se développer dans d’autres villes du pays.
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Neighbourgood, une start-up sud-africaine opérant dans les technologies immobilières, a annoncé la semaine dernière l’acquisition d'une autre start-up sud-africaine opérant dans les technologies du voyage, Local Knowledge. Le montant de l’opération s’élève à 1,5 million $.
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Déterminés à fournir aux Africains une plateforme de réseau social conçu pour eux, trois jeunes Africains se sont lancés dans l’aventure de l’entrepreneuriat numérique. Leur solution Umojja signifie « unité » en kiswahili, une langue bantoue parlée dans plusieurs régions du continent.
Umojja est une plateforme de réseau social développée par une start-up congolaise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à divers contenus de créateurs, aux informations et aux moments personnels partagés par d’autres utilisateurs de la plateforme. La start-up, basée dans la ville de Goma et fondée par les Congolais Charles Muleka Kitwa et Djo Kyadi et le Nigérian Temilade Oduwalo, a lancé sa solution en 2023.
« Avec les expériences de la guerre, Umojja va plus aider les jeunes à partager les informations sur une plateforme qui est sûre pour le développement non seulement de notre pays, mais aussi des autres, car notre pays se trouve déjà membre de plusieurs organisations. A travers nous, les autres aussi peuvent en profiter », indique Charles Muleka Kitwa.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, qu’il soit sur la plateforme web ou l’application mobile, peut s’inscrire en renseignant un certain nombre d’informations personnelles telles que le nom, l’adresse e-mail, le numéro de téléphone, le sexe ou encore le pays d’origine. Après cette étape, il pourra ensuite accéder à la plateforme et suivre les créateurs de contenus, les comptes des médias d’informations ou encore d’autres utilisateurs.
Sur Umojja, l’utilisateur peut aussi diffuser des vidéos en direct, faire des appels vidéo, passer des publicités sur la plateforme, créer une page d'entreprise et effectuer des sondages, partager des vidéos ou encore envoyer des messages texte. Toutefois, la plateforme met un point d’honneur à lutter contre la diffusion des fake news et elle a décidé de rémunérer les créateurs de contenus en fonction du nombre de vues de leurs vidéos. Depuis le lancement de son application mobile en juillet 2013, celle-ci a été téléchargée plus d’une centaine de fois, d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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