Le studio de capital-risque kényan Pyramidia Ventures a levé 1,5 million de dollars auprès de l’investisseur néerlandais Triple Jump pour soutenir la création et l’expansion de start-up de technologies agricoles axées sur la résilience climatique. Fondée en 2021, l’entreprise a déjà lancé des projets comme Stable Foods, Womega et Afriprotein, qui visent à renforcer les systèmes agroalimentaires africains face aux défis environnementaux et à promouvoir des solutions bas-carbone.
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La start-up technologique malienne OKO, spécialisée dans le secteur de l’assurance agricole, a levé un montant à six chiffres lors d’un tour de table mené par Catalyst Fund, avec la participation d’autres investisseurs. Ce financement devrait soutenir l’expansion des activités de l’entreprise et renforcer la capacité de ses partenaires à accompagner les agriculteurs grâce à des solutions de gestion des risques climatiques fondées sur les données.
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Sahara Impact Ventures, fonds basé à Accra, a annoncé un investissement stratégique dans la start-up nigériane Agriarche. L’opération vise à étendre les solutions post-récolte d’Agriarche et à augmenter le potentiel de revenus des petits exploitants agricoles.
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La société kényane SunCulture, spécialisée dans les solutions solaires d’irrigation et les technologies agricoles pour petits exploitants, a levé 5 millions de dollars auprès de WaterEquity. Cet investissement permettra à l’entreprise d’étendre l’accès à l’eau en Afrique rurale, renforçant sa position sur le marché et son impact climatique.
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MazaoHub, une start-up tanzanienne spécialisée dans l'agritech, a annoncé le samedi 20 septembre la réussite d’une levée de fonds d’un montant de 2 millions USD. Ce financement est destiné à développer ses solutions d'agriculture intelligente face aux contraintes climatiques en Afrique.
Proud moment: we’ve closed a $2M oversubscribed Seed to scale MazaoHub’s Tech & Touch model—where data replaces guesswork, and farmers access global markets with full traceability.
— MazaoHub (@mazaohub) September 20, 2025
Grateful to our investors and partners backing climate-smart growth that works in the last mile.… pic.twitter.com/vf0hMyT7Fr
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En Afrique, de nouvelles solutions numériques transforment la manière dont les entreprises gèrent leur approvisionnement. L’entrepreneur se situe au cœur de cette évolution, en développant des outils qui rapprochent les acteurs de la restauration et leurs fournisseurs.
Massar Sall (photo), consultant en ingénierie de données et entrepreneur technologique sénégalais, est le fondateur et directeur général de WholeOrder, une plateforme en ligne de commerce interentreprises (B2B) dédiée à la chaîne d’approvisionnement alimentaire en Afrique.
Fondée en 2024, WholeOrder est une start-up qui connecte les restaurants et les fournisseurs afin de simplifier et d’optimiser le processus d’approvisionnement. Cette démarche vise à réduire le gaspillage alimentaire tout en améliorant l’efficacité logistique pour les professionnels de la restauration.
La start-up propose une plateforme numérique qui permet d’automatiser la gestion des commandes, facilitant les échanges entre les différents acteurs. En digitalisant ce système, WholeOrder apporte une solution adaptée aux besoins spécifiques des marchés africains, où les défis liés à la distribution alimentaire restent importants.
Massar Sall est titulaire d’un diplôme en ingénierie statistique et financière obtenu en 2018 à l’Université Panthéon-Assas, à Paris. Sa carrière professionnelle a commencé en 2016 chez Wakam (anciennement La Parisienne Assurances), en tant qu’alternant chargé d’études actuarielles.
En 2017, il rejoint Société Générale Insurance en tant que chargé d’études actuarielles, avant de devenir en 2018 actuaire international chez EB Partners, une société spécialisée dans les technologies appliquées à l’assurance. Entre 2021 et 2024, il exerce comme ingénieur en données chez l’assureur AXA, maison mère d’EB Partners.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Innovate47 lance un accélérateur Food & Agri de huit semaines pour soutenir les start-up africaines innovant dans l’agriculture, l’alimentation et la résilience climatique. Le programme virtuel offre mentorat, réseau et accès aux investisseurs afin d’aider les fondateurs à faire grandir leurs projets dans des domaines comme l’agri-fintech, l’agriculture régénérative et la sécurité alimentaire. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 30 septembre 2025.
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Elle transforme le secteur alimentaire au Togo en intégrant la technologie pour favoriser un développement plus inclusif. Son engagement entrepreneurial vise à moderniser les opérations des restaurants et à simplifier la chaîne de valeur agricole pour un avenir durable.
Edourda Adade (photo) est une entrepreneure togolaise, active dans le secteur de la technologie appliquée au développement en Afrique. Elle est cofondatrice et directrice générale de Ndupe, une start-up spécialisée dans les solutions technologiques pour le secteur alimentaire.
Fondée en 2024, Ndupe a pour mission de moderniser la chaîne de valeur agricole et de promouvoir un système alimentaire durable au Togo. L’entreprise propose une plateforme permettant aux restaurants de se développer en ligne, en facilitant la création de vitrines numériques, la gestion des commandes et des livraisons.
Ndupe offre également un marché en ligne connectant directement producteurs et acheteurs. L’entreprise met à disposition des fournitures pour les restaurants, telles que des ingrédients, des emballages et des ustensiles. Elle permet aussi à ses utilisateurs de suivre en temps réel leurs performances, d’analyser les tendances et de prendre des décisions éclairées. Par le biais de Ndupe Academy, l’entreprise propose des formations et un accompagnement personnalisé pour aider les restaurants à digitaliser leurs opérations et à optimiser leur utilisation des outils proposés.
Parallèlement à ses fonctions chez Ndupe, Edourda Adade anime le programme hebdomadaire Tech Talk sur la radio La Famille du Togo depuis mai 2025. Ce programme explore les enjeux du numérique, du digital et de l’innovation, en invitant des experts, des créateurs de contenu, des ingénieurs et des entrepreneurs à partager leurs expériences et à mettre en lumière les opportunités offertes par les nouvelles technologies.
Diplômée de l’École polytechnique de Lomé, où elle obtient une licence en sciences et technologies, Edourda Adade commence sa carrière en 2023 en tant que stagiaire en développement web dans les entreprises Technology & Business et Opticodev au Togo. En 2024, elle rejoint NS Global Expertise en tant que responsable technico-commerciale, où elle participe à l’élaboration de solutions technologiques adaptées aux besoins des entreprises.
Melchior Koba
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Juriste de formation, elle s’intéresse au développement du secteur agricole. Utilisant la technologie, elle permet aux exploitants agricoles africains de vendre leurs produits dans un marché plus vaste.
Katia Kuseke est une entrepreneure franco-congolaise, cofondatrice et directrice générale de Fresh Afrika, une start-up spécialisée dans la technologie alimentaire, basée en Île-de-France. Née à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), elle vit en France depuis plusieurs années et travaille à structurer des chaînes d’approvisionnement entre l’Afrique et l’Europe.
Fondée en 2021 avec Noëlla Ligan, entrepreneure camerounaise, Fresh Afrika développe une plateforme de livraison de paniers composés de fruits, légumes et épices issus de petites exploitations en Afrique subsaharienne. L’objectif est d’assurer une meilleure traçabilité des produits et de simplifier le circuit entre producteurs et consommateurs européens.
L’entreprise mise sur les circuits courts, l’élimination des intermédiaires et le recours à des technologies comme la blockchain pour suivre l’origine des produits. Les paniers contiennent des produits de saison, cultivés sans intrants chimiques, et sont livrés frais, principalement à une clientèle de restaurateurs et de chefs installés en France. Le modèle économique repose sur la valorisation du travail agricole local et la fixation de prix garantissant un revenu décent aux producteurs.
Fresh Afrika accompagne également ses partenaires dans des projets communautaires liés à l’éducation et à l’amélioration des infrastructures, notamment par la création de crèches ou d’écoles à proximité des zones de production.
Katia Kuseke est diplômée de l’université Paris Nanterre où elle a obtenu en 2009 une licence en droit privé et sciences politiques. Elle détient aussi un master en droit des affaires obtenu en 2011 à l’université Paris-Sorbonne.
Son initiative a été intégrée à plusieurs dispositifs d’accompagnement dédiés aux jeunes entreprises, dont le programme French Tech Tremplin, le Female Founders Fellowship de Station F et le Black Founders Fund lancé par Google, qui a sélectionné Fresh Afrika en 2022.
Melchior Koba
Édité par Wilfried ASSOGBA
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Il conçoit des outils agricoles en Côte d’Ivoire. Il travaille avec des producteurs, développe des machines et crée des services pour structurer les filières locales.
Daniel Oulai (photo) est un entrepreneur social ivoirien impliqué dans les domaines de l’agriculture durable, de l’agroécologie et de la souveraineté alimentaire. Né au Liberia et élevé en Côte d’Ivoire, pays d’origine de son père, il fonde la start-up Grainotech, qu’il dirige depuis sa création.
Lancée en 2017, Grainotech est une entreprise de technologie agricole basée à Abidjan. Elle développe des solutions destinées à transformer les pratiques agricoles locales grâce à l’innovation et aux technologies numériques. L’objectif est de structurer durablement les filières végétales et animales, tout en intégrant des enjeux liés à la biodiversité, à l’inclusion économique et à l’autonomie alimentaire.
L’entreprise a mis en place un écosystème qui couvre l’ensemble de la chaîne agricole, de la reproduction animale à la production d’aliments pour animaux, en passant par des outils d’ingénierie pour limiter les pertes post-récolte. Elle propose également des dispositifs de distribution assistée par le numérique. Grainotech accompagne les petits producteurs en les formant, en leur fournissant du matériel et en facilitant leur accès à des débouchés commerciaux. L’entreprise vise à toucher 60 000 familles agricoles à l’horizon 2030.
Parmi ses dispositifs, Grainotech déploie des plateformes numériques, des fermes-écoles et un Fablab, lieu de conception et de diffusion de solutions open source, telles que la couveuse solaire connectée. L’initiative repose sur un dialogue entre la recherche scientifique et les savoirs paysans afin de développer des outils adaptés aux réalités locales.
« Nous avons développé une couveuse solaire connectée, qui permet à n'importe quel agriculteur en zone rurale, qui n'a pas accès à l'électricité, de réduire son taux de pertes en termes d'éclosion d'œufs. Elle est conçue à partir de matériaux recyclés, et c’est une technologie libre que n'importe quel agriculteur peut dupliquer », déclare le fondateur de Grainotech.
Daniel Oulai est titulaire d’un master en développement agricole obtenu en 2016 à AgroParisTech. Il commence sa carrière professionnelle en 2013 au sein d'ASBL Kouady, une association de jeunesse de soutien au développement communautaire en Côte d’Ivoire, en tant que directeur de programmes. Entre 2018 et 2025, il travaille comme responsable de l’encadrement au sein du Comité international de secours de la Côte d’Ivoire. De 2023 à 2025, il était consultant de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM-ONU Migration).
En 2017, il reçoit le prix Initiative Climat Afrique francophone lors de la COP 22 au Maroc. En 2018, il est lauréat du prix Orange de l’entrepreneur social en Côte d’Ivoire. Il obtient également le prix Pierre Castel, décerné par le fonds éponyme, qui distingue les projets agricoles à fort impact portés par de jeunes entrepreneurs africains.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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