Pour l’entrepreneur Togolais, ce sont les habitants eux-mêmes qui ont le pouvoir de créer les solutions durables qui répondront à leurs besoins. Pour les aider à penser et bâtir la ville intelligente à l’africaine que rêve l’architecte, il a mis à leur disposition un cadre de travail adéquat.
Le Togolais Sénamé Koffi Agbodjinou (photo) est le fondateur WoeLab, le premier FabLab togolais. Créé en 2012, il accueille, forme, incube et accélère des projets de start-up à forte valeur ajoutée.
Issu du projet Hub Cité de l'ONG l'Africaine d'architecture qu’il a créée en 2010 pour réfléchir à un modèle de Smart City à l'africaine, ville adaptée aux réalités du continent, le chercheur indépendant, anthropologue et architecte formé à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Villette en France voit dans WoeLab un cadre où « les petites gens peuvent investir pour réaliser leur potentiel créatif ».
Cette vision a vite séduit de nombreux porteurs de projets innovants qui sont aujourd’hui nombreux à être passés par WoeLab. Urbanattic pour l’agriculture urbaine et bio ; Woebots pour l’invention de robots agricoles ; SysWoe qui est un service financier proposant une monnaie alternative pour dynamiser l’économie locale ; Scope qui fait le tri et le recyclage des déchets, dont les plastiques.
L’un des grands projets de start-up incubés par WoeLab est W.Afate 3D Printer, la première imprimante 3D africaine fabriquée à partir de déchets électroniques recyclés.
Avec une crédibilité gagnée à l’internationale, Sénamé Koffi Agbodjinou s’est vu confier par divers acteurs l’organisation de plusieurs rencontres tech comme le Nasa International Space Apps Challenge, le FabJam, l'Arduino Day, le Global Data Fest, l'Hack4Dev, les Open Source Circular Economy Days, etc.
Des activités qui s’ajoutent à celles déjà menées par le WoeLab à l’instar des communautés Open Street Map §Togo et JerryClan-Togo, ArchiCamp, BlogCamp Togo, BootWoeCamp…
Melchior Koba
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