Selon le rapport 2021 de la GSMA sur l'économie mobile, 40 % de la population de l’Afrique subsaharienne devraient être connectées à l’Internet mobile d'ici 2025. Une start-up kényane a décidé de proposer une solution pour utiliser ces internautes à des fins de marketing digital.
Wowzi est une plateforme mise en place par une start-up kényane éponyme. Elle permet de mettre en relation les utilisateurs des médias sociaux avec des agences de communication ou directement avec des marques. La start-up, fondée en 2019 par Mike Otieno, Hassan Bashir et Brian Mogeni, a réussi des tours de table d’un montant total de 3,2 millions $ pour soutenir sa croissance sur le continent.
Selon Johnny Falla, directeur du développement et de la croissance chez Wowzi, « les marques veulent avoir des engagements ou des recommandations plus authentiques pour les produits, de la part des personnes qui les utilisent et les aiment [...] Nos campagnes montrent que les nano-influenceurs offrent de meilleurs prospects en raison d'une plus grande confiance avec leurs abonnés ».
L’application, disponible uniquement sur Android, peut aider les créateurs à gagner de l'argent en diffusant des messages de marque via leurs médias sociaux. Elle se concentre sur des profils ayant moins de 10 000 followers sur Facebook, Twitter, Instagram ou encore TikTok pour avoir des engagements plus authentiques. Contrairement aux influenceurs avec plusieurs dizaines ou centaines de milliers de followers, ces profils entretiennent de meilleures relations de confiance avec leurs followers ce qui implique de meilleurs engagements de la part de ces derniers.
Pour profiter des services de Wowzi en tant qu’influenceur, il faut s’inscrire sur la plateforme en renseignant certaines informations personnelles. La jeune pousse vérifie les informations et les profils sur les divers réseaux sociaux pour se faire une idée du candidat. En ce qui concerne les marques, les agences de communications et autres entreprises voulant mener une campagne via Wowzi, elles se doivent de créer un compte, de configurer la campagne, de sélectionner les influenceurs avec lesquels elles veulent travailler, de briefer tout le monde sur la nature du travail. Depuis un tableau de bord, elle pourra suivre l’évolution de la situation.
« Nous proposons un tableau de bord de reporting très complet en ligne. Ainsi, les marques peuvent vérifier exactement ce qui s'est passé, quels messages ont été publiés par les influenceurs, lesquels ont été les plus performants et analyser les données démographiques des personnes réellement touchées », a ajouté Johnny Falla.
La jeune pousse revendique plus de 50 000 influenceurs inscrits sur sa plateforme, plus de 150 clients et plus de 15 000 campagnes publicitaires menées. De grandes entreprises comme Netflix, Coca-Cola ou encore Nestlé ont eu recours à leurs services. Déjà présente dans huit pays, elle envisage une expansion en Afrique occidentale et australe, en l’occurrence au Nigeria, au Ghana et en Afrique du Sud.
Adoni Conrad Quenum
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