La pénurie d’eau touche 40 % de la population mondiale. Pour remédier à ces problèmes d’eau, le bureau des affaires spatiales des Nations unies a conçu le système mondial d’observation du cycle hydrologique qui fonctionne avec des satellites. Il améliore l’usage de l’eau.
Le Ghana utilisera la technologie spatiale pour surveiller et protéger ses ressources en eau afin de maintenir leur valeur et leur quantité. Le vice-président de la République du Ghana, Mahamudu Bawumia, l’a affirmé le jeudi 14 juillet lors de la 5e conférence internationale des Nations unies sur l’utilisation des technologies spatiales pour la gestion des ressources en eau. La rencontre se tient à Accra.
« La gestion des ressources en eau fait partie intégrante du développement national et il existe une possibilité d’utiliser les technologies spatiales pour surveiller et évaluer les ressources en eau », a déclaré le vice-président. Selon lui, la question devient urgente, car l’abondante ressource hydrique qu’enregistre le pays est de plus en plus mise à mal par diverses activités humaines dangereuses pour le futur.
Pour parvenir à ses fins de surveillance et de protection de son potentiel hydrique, le gouvernement ghanéen a prévu de soumettre bientôt au Parlement un projet de loi sur la politique spatiale. Il élargira les missions de l’Institut ghanéen de sciences et technologies spatiales et le transformera en véritable agence de surveillance. Le gouvernement compte beaucoup sur la technologie spatiale pour combattre plus efficacement l’exploitation sauvage des ressources en eau qui nuisent à leur qualité.
Selon l'USAID et Sustainable Water Partnership, le Ghana est riche en ressources hydriques. Le pays est au-dessus du stress hydrique. Mais ce capital est de plus en plus mis en danger. Plusieurs menaces s’intensifient parmi lesquelles les « galamsey », des mines aurifères illégales qui contaminent les sources d'eau municipales avec des métaux lourds, en particulier dans le bassin de Pra. Les déchets municipaux, domestiques et industriels contaminent également 60 % des eaux de surface et dégradent les écosystèmes et la biodiversité, notamment en aval de Kumasi et d'Accra.
Le gouvernement souhaite à travers la protection de ses ressources en eau garantir leur quantité, mais également leur qualité afin d’éviter aux populations des problèmes de pénuries. C’est aussi l’assurance que le gouvernement ne dépensera pas davantage pour traiter les eaux destinées à la grande consommation.
Samira Njoya
Lire aussi : Orange teste le réseau télécoms spatial d’AST SpaceMobile pour connecter les populations des zones reculées d’Afrique