Le gouvernement congolais a fait du numérique un des piliers du développement socioéconomique. Pour atteindre ses objectifs, l’exécutif doit assurer la sécurité du cyberespace national.
Le ministère congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique a lancé, le mardi 15 octobre, un séminaire de formation sur la cybersécurité à l’endroit des corps judiciaires et de répression. L’initiative doit se poursuivre jusqu’au 17 octobre. Elle est soutenue par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et le Centre africain de recherche en intelligence artificielle (CARIA).
« La présente formation permettra à nos structures de sécurité et à notre appareil judiciaire de développer des compétences indispensables pour combattre la cybercriminalité en matière d’identification des cyberattaques, de collecte de preuves numériques, d’analyse des données, de traçabilité des cybercriminels, et de prononciation des peines », a déclaré Juste Désiré Mondelé, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Décentralisation et du Développement local.
Cette initiative traduit la volonté du gouvernement congolais d’anticiper les menaces dans un contexte marqué par l’augmentation des actes de cybercriminalité en Afrique. Selon l’African Cybersecurity Market, le nombre de cyberattaques sur le continent a augmenté de 23 % au premier semestre 2023 par rapport à la même période en 2022. Le renforcement des capacités des corps judiciaires et de répression s’avère donc « essentiel pour l’amélioration des compétences opérationnelles dans ce domaine en constante évolution ».
L’édition 2024 du « Global Cybersecurity Index » de l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe le Congo dans la catégorie des pays qui ont fait le minimum en matière de cybersécurité. Le pays affiche un score 27,61 sur 100, avec comme points forts relatifs les mesures réglementaires (14,12/20) et la coopération (8,87/20). En revanche, le pays doit redoubler d’efforts particulièrement en ce qui concerne les mesures techniques et organisationnelles ainsi que le développement des capacités. Pour ce dernier indicateur, le pays a enregistré un score de 0 sur 20.
Cette formation devrait contribuer à garantir un cyberespace plus sain alors que le gouvernement congolais a fait du numérique un des socles de son développement socioéconomique dans les années à venir.
Isaac K. Kassouwi
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