Le Maroc est en quête de nouveaux partenaires internationaux à travers lesquels créer davantage de valeur pour son économie. Les entreprises indiennes qui ont démontré par le passé leurs capacités dans l’informatique et le numérique sont une opportunité à saisir. Elles recherchent aussi de nouveaux marchés.
La ministre marocaine de la transition numérique et de la réforme administrative, Ghita Mezzour, a signé un mémorandum d’entente samedi 28 mai avec Roshni Nadar Malhotra, présidente de Hindustan Computers Ltd (HCL). Cet accord prévoit l’installation de la multinationale indienne de services et de conseil en technologies de l'information au Maroc. En s’appuyant sur le pays comme hub d’externalisation, HCL ambitionne de conquérir l’Afrique à long terme.
Ghita Mezzour a déclaré, mercredi 1er juin, que « le Maroc a une forte pénétration d’Internet et celle-ci connaît une croissance exponentielle. Le pays dispose également d’une main-d’œuvre éduquée et qualifiée en plus d’avoir l’avantage d’une population qui peut parler l’arabe et le français en plus de l’espagnol. Comme le français est largement parlé, cela pourrait également aider les entrepreneurs indiens à atteindre les pays africains où le français est largement parlé ».
L’accord entre le Maroc et HCL est intervenu en marge de la visite qu’effectue la ministre marocaine de la Transition numérique et de la Réforme administrative en Inde depuis le 28 mai pour nouer des partenariats avec de grandes entreprises indiennes. Elle a vendu le Maroc comme l’une des trois meilleures destinations d’externalisation en Afrique, notamment pour les entreprises informatiques indiennes au regard de sa stabilité politique, de ses nombreux pactes commerciaux avec des Etats européens, et son ouverture commerciale à travers le continent.
HCL projette d'établir un « delivery center » au Maroc, dans l’objectif de produire des services technologiques à haute valeur ajoutée pour ses clients mondiaux, a indiqué un communiqué du ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration.
La société qui opère dans une cinquantaine de pays et emploie plus de 200 000 personnes dans le monde avec un chiffre d’affaires de plus 11 milliards $ en 2022, se focalisera sur le codage, les logiciels et les technologies de l’information au Maroc. L’entreprise entend également investir dans la formation initiale et continue des talents marocains dans le domaine du numérique, selon le ministère.
Ruben Tchounyabe
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