Avec l’accélération de la transformation numérique sur le continent, les pays africains font face à la problématique de la sécurité numérique. Les gouvernements multiplient les efforts afin de protéger les différentes plateformes susceptibles de subir des attaques cybercriminelles.
Le département sud-africain de la Justice et du Développement constitutionnel (DOJCD) a été condamné à payer une amende de 5 millions de rands (268 000 $) par le régulateur de l'information (IR), a-t-on appris de l’Agence de presse officielle du gouvernement sud-africain.
La condamnation fait suite au non-respect de la loi sur la protection des informations personnelles (POPIA) et au non-respect d'un ordre de renouvellement de licence pour des logiciels antivirus adressé par le régulateur quelques mois plus tôt.
« L'avis d'exécution exigeait [du ministère] qu'il lui fournisse la preuve, dans les 31 jours suivant la réception de l'avis, que la licence de l'antivirus Trend, la licence SIEM [gestion des informations et des événements de sécurité] et la licence du système de détection d'intrusion avaient été renouvelées », a déclaré l'organisme de réglementation.
Ainsi, l'avis envoyé au ministère précisait que si le département ne se conformait pas à cette exigence avant le 9 juin, il risquait de se voir infliger une amende pouvant aller jusqu'à 10 millions de rands.
Le département de la Justice ne s'y étant pas conformé, « [...] l'organisme de réglementation a conclu qu'il n'avait pas respecté l'avis d'exécution qui lui avait été signifié en vertu de la loi POPIA. En conséquence, l'autorité de régulation a infligé au département une amende administrative de 5 millions de rands pour non-respect de l'avis d'exécution », ajoute le régulateur.
En effet, en septembre 2021, le département ministériel avait subi une attaque calamiteuse perpétuée par un logiciel malveillant de type ransomware. Au cours de l’attaque, des documents contenant des informations personnelles ont été compromis et de nombreux fichiers ont été perdus. Cette attaque avait perturbé pendant plusieurs mois le fonctionnement des tribunaux ainsi que tous les services électroniques offerts par le ministère.
Depuis lors, les autorités du pays ont entrepris de sécuriser l'infrastructure numérique du ministère.
Samira Njoya
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