Il façonne le paysage énergétique mondial en investissant dans des solutions durables et en créant des partenariats stratégiques. Son entreprise œuvre activement pour l’utilisation de l’énergie verte en Afrique.
Samuel Alemayehu (photo), entrepreneur et investisseur éthiopien, est à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique et de la promotion du développement durable en Afrique. En tant que cofondateur et président du conseil d’administration de Cambridge Industries, il dirige une équipe dévouée qui investit dans des projets novateurs axés sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Cambridge Industries, qu’il a fondée en 2013, est une société d’ingénierie, de conception, d’approvisionnement et de construction axée sur les projets d’énergie renouvelable dans toute l’Afrique. Filiale de Cambridge Group Companies, elle gère la mise en œuvre complète de divers projets d’énergie renouvelable sur le continent et a déjà réalisé des projets d’une valeur de plusieurs centaines de millions d’euros.
Cambridge Industries est la première entreprise à avoir conçu, développé et construit un projet de valorisation énergétique des déchets à grande échelle en Afrique. Appelées Reppie Waste-to-Energy, les installations, réalisées à Addis-Abeba, traitent actuellement plus de 1 400 tonnes de déchets par jour.
Né en Ethiopie, Samuel Alemayehu a fait ses études universitaires à la Stanford University où il a obtenu un bachelor en science et ingénierie de la gestion. En 2008, il a cofondé et dirigé jusqu’en 2013 4Afri Technologies, un fournisseur de services mobiles en Afrique avec un déploiement en Ethiopie, en Ouganda, en Tanzanie, au Rwanda, en Zambie, au Cameroun, en RD Congo, au Gabon, au Sénégal, au Ghana et au Liberia. En 2005, il a cofondé Corner Media Global LLC, un réseau social distribué axé sur les communautés d’expatriés.
En tant qu’investisseur, il a soutenu plusieurs entreprises et siège au conseil d’administration de plusieurs d’entre elles. Il s’agit entre autres d’East Africa Electric, de la plateforme de communication et de narration innovante Pitch and Flow, de VC Include et de NextBillion.ai, une entreprise axée sur l’intelligence artificielle. Sa passion et ses actions lui ont permis d’être reconnu parmi les Young Leaders du Forum économique mondial en 2018.
Melchior Koba
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AFEX, un acteur nigérian du marché des matières premières en Afrique, a annoncé l’ouverture de la quatrième édition de son événement annuel Code Cash Crop, qui se tiendra en août 2023.
Pour la première fois, Code Cash Crop s'étendra au Kenya. De ce fait, les jeunes entrepreneurs nigérians et kényans désireux de créer des idées innovantes et des modèles commerciaux rentables qui résolvent les problèmes de l'écosystème sont invités à postuler avant le 30 mai à l'adresse : https://africaexchange.typeform.com/to/W9FZCSOZ?typeform-source=africaexchange.com
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Le Programme des Nations unies pour le développement a annoncé, mercredi 5 avril, qu'il soutiendra les sept lauréats du Défi de l’innovation financière de sa plateforme d’agrégation climatique. L'organisation veut favoriser le développement de ces structures pour accroître la disponibilité et réduire le coût du financement de l'énergie à faible émission de carbone et aider à combler le déficit d'investissement pour parvenir à un accès universel à l'énergie verte en Afrique de l'Est.
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Les jeunes pousses qui révolutionnent l’agriculture, l’énergie et la mobilité sur le continent attirent de plus en plus d’investisseurs. Mais les levées de fonds demeurent concentrées sur une poignée de pays.
Factor[e] Ventures, une équipe de bâtisseurs d’entreprises qui investit dans des start-up en phase de démarrage en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est, a lancé Delta40, un studio de création de start-up spécialement axé sur l'Afrique.
Delta40 sera dédié à l'augmentation des revenus et à la lutte contre le changement climatique en Afrique par la création et l'investissement dans les entreprises technologiques.
« Une décennie d'investissements dans l'énergie, l'agriculture, la mobilité et les innovations dans le domaine de l'eau sur les marchés émergents a confirmé qu'il existe une grande opportunité, au stade de la création, de soutenir les fondateurs locaux et diversifiés lorsqu'ils connectent leurs technologies et leurs marchés », a déclaré Morgan DeFoort, cofondateur de Factor[e] Ventures.
Ainsi, Delta40 investira entre 100 000 et 600 000 dollars pour la création et l'accompagnement des start-up africaines spécialisées dans les domaines de l'énergie, l'agriculture et la mobilité. Ces secteurs qui représentent 8 % du financement total sur le continent selon le rapport 2022 Africa tech VC de Partech.
En lançant Delta40, Factor[e] Ventures veut faire grimper ces chiffres et pousser les investisseurs à financer encore plus de start-up desdits secteurs. Outre l'apport de capitaux, Delta40 agira également en tant que cofondateur, en proposant des tests produits, du courtage technologique et une commercialisation à un stade précoce, et en travaillant pour accélérer la création d'entreprises.
Delta40 a déjà obtenu des financements et le soutien de plusieurs institutions privées et publiques, dont la Fondation Autodesk, l'Alliance mondiale de l'énergie pour les peuples et la planète et le cabinet d'avocats Wilson Sonisi, spécialisé dans les technologies du climat. Le studio de création d'entreprises sera basé au Kenya, avec des opérations au Nigeria.
Samira Njoya
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Le programme Digital Energy Facility, porté par l’Agence française de développement (AFD) et cofinancé par l’Union européenne et l’Agence de la transition écologique (France), a lancé en février le Digital Energy Challenge 2023.
Le défi vise à encourager l’innovation numérique dans le secteur de l’énergie en soutenant les start-up et opérateurs énergétiques en Afrique. Les start-up désireuses de participer doivent déposer leur dossier de candidature complet ici avant le 16 mai.
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Le secteur minier joue un rôle important dans l’économie sud-africaine. Il est donc important d’y apporter des solutions nouvelles en vue de sa numérisation et la simplification des méthodes de travail.
Ericsson, une entreprise suédoise de télécommunications, a annoncé, le jeudi 2 mars, la signature d’un accord avec le spécialiste mondial de logiciels de simulation Comsol pour la fourniture de la solution « Ericsson Private 5G » au sein de l'industrie minière en Afrique du Sud.
Grâce à la solution de connectivité haut de gamme d'Ericsson et à l'expertise de Comsol en matière d'exploitation minière et d'intégration de systèmes, la nouvelle collaboration permettra à l'industrie minière de bénéficier d'une connectivité autonome 4G/LTE et 5G robuste, et aidera les clients de Comsol à optimiser et simplifier les opérations commerciales par la création, la collecte et l'analyse de données.
« Nous sommes ravis de proposer à Comsol notre solution de réseau privé pré-packagée et pré-intégrée, Ericsson Private 5G. Grâce à sa connectivité fiable, rapide et sécurisée, les clients de Comsol disposeront d'une plateforme leur permettant de mettre en œuvre des solutions intelligentes innovantes pour une meilleure efficacité opérationnelle et une plus grande sécurité », s’est réjoui Todd Ashton (photo, à gauche), vice-président et responsable de l'Afrique du Sud et de l'Est chez Ericsson Moyen-Orient et Afrique.
Ainsi, l'accord donne à Comsol le droit de revendre la solution de réseau sans fil à haut débit Ericsson Private 5G. Il permettra à Comsol de développer son activité d'entreprise au sein du secteur minier local qui est l’un des principaux domaines d'investissement en Afrique du Sud.
Le pays est le premier producteur mondial de chrome et de platine. Les dernières données de Statistics South Africa (Stats SA) sur la production minière révèlent que la production totale a augmenté de 11,2 % en 2021 par rapport à 2020. Comsol utilisera donc la solution Private 5G pour expérimenter et tester divers cas d'utilisation pour l'exploitation minière et d'autres secteurs, notamment la réalité augmentée, les véhicules autonomes et l'accès sans fil fixe.
Samira Njoya
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Le gouvernement malgache à travers ce projet et d’autres en cours, ambitionne de faire du pays un modèle sur le continent, en matière d'énergie et d'infrastructures numériques de qualités.
Le projet « Digital and Energy Connectivity for Inclusion in Madagascar » (DECIM) passera devant le conseil d’administration de la Banque mondiale le 30 mars 2023 en vue de son approbation. Le projet financé à hauteur de 400 millions de dollars par la Banque mondiale vise à améliorer de manière significative le taux d’accès à l’électricité et à la connectivité numérique à Madagascar.
Sur Twitter, Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante de la Banque mondiale à Madagascar, a déclaré que le projet permettra de « valoriser ces ressources et doubler le taux d’accès à l’électricité à Madagascar de 30 à 66 % d’ici 2030 ».
La @WB_Madagascar va contribuer à valoriser ces ressources et doubler le taux d’accès à l’électricité à Madagascar de 30 à 66% d’ici 2030. Cela à travers le prochain projet de connectivité digitale et énergétique de $400million faisant partie de l’Initiative Electrifying Africa. https://t.co/1LqFUaZucQ
— Marie-Chantal Uwanyiligira (@MUwanyiligira) February 19, 2023
A Madagascar, la récession induite par la Covid-19 a été le dernier d'une série de chocs subis par le pays, qui ont annulé les gains de croissance économique précédents. Selon la Banque mondiale, l’effondrement des recettes d'exportation et des investissements privés a entraîné une contraction du PIB de 7,1 % et du revenu par habitant de 9,6 %. L'institution de Bretton Woods estime que 2,4 millions de personnes sont passées sous le seuil de pauvreté international en 2020. En conséquence, le taux de pauvreté a atteint un record estimé à 81 % en 2020.
Ainsi, à travers ce projet, le gouvernement envisage de redresser considérablement l’économie du pays. A en croire le ministère du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), le but ultime du projet est de désenclaver les milieux ruraux à travers l’utilisation des appareils solaires et numériques dans les endroits non accessibles aux réseaux ; d’accroître l’alphabétisation numérique mais également offrir de l’énergie solaire et des services numériques aux institutions publiques, les écoles et les hôpitaux.
Samira Njoya
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Cette nouvelle initiative cadre avec les objectifs du gouvernement ivoirien qui ambitionne de faire du pays un hub énergétique dans la sous-région, à l’horizon 2030, avec un mix énergétique de 42 % d’énergies renouvelables.
Orange, l’un des leaders des télécommunications en Côte d'Ivoire, et Butec, un groupe d'ingénierie basé à Dubaï et opérant principalement dans les pays du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), ont annoncé le mardi 17 janvier la mise en service de la solarisation du Groupement Orange Services (GOS).
Le communiqué rendu public par la maison de téléphonie renseigne que cette solarisation permettra de réduire l’empreinte environnementale du data center Center d’Orange en Côte d'Ivoire, minimiser la part de l’électricité commerciale d’origine non renouvelable et éviter d’avoir recours à des groupes électrogènes consommant du fuel (énergie fossile émettant du CO2).
Soulignant l’importance de cette innovation, Brelotte Ba, directeur général adjoint d’Orange Middle East and Africa, a déclaré que « cette centrale solaire et l’utilisation de l’énergie achetée à la Compagnie Ivoirienne d’Electricité permet d’atteindre un taux d’énergie renouvelable de 48% sur le GOS, en ligne avec les ambitions du Groupe Orange. Nous comptons aller encore plus loin avec la solarisation du data center d'Assabou à Yamoussoukro, qui assurera une couverture de plus de 46% de la consommation du datacenter en journée ».
La centrale utile a plus d’un titre est composée de 781 modules solaires photovoltaïques de dernière génération et fournit au data center une alimentation électrique d’origine renouvelable estimée à 527MWh/an. Son architecture est conçue pour fonctionner 7 jours sur 7 en mode autoconsommation, c’est à dire par l'utilisation directe de l’énergie solaire produite au fil du soleil (en journée) par le data center, ce qui permet de couvrir aujourd’hui 50% de la consommation diurne (7h-18h) du data center.
A en croire Armand Seya, directeur général Afrique de l’Ouest de Butec Energies & Services, le projet est d'une importance capitale aussi bien pour le groupe Orange que pour Butec « puisqu’en ligne avec ses ambitions de développement des métiers de services à l’énergie en Afrique, plus précisément dans les énergies renouvelables ».
Samira Njoya
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Actif dans le monde des affaires à l’international depuis vingt ans, le cinquantenaire a développé plusieurs entreprises dans divers secteur d'activités. A travers la dernière, il souhaite avoir un plus grand impact social sur la population africaine.
Solofo Rafenombolatiana (photo) est un entrepreneur malgache. Ingénieur en télécommunications, issu de Télécom Bretagne en 1986, il est le président directeur-général de la start-up DizzitUp dont il est l’un des co-fondateurs, avec Cédric Nicolas, Jean-Michel Billaut, Kezar Fidaly et Lawrence Tetrel-Poupart.
Lancée en 2018 à Lomé au Togo, la start-up DizzitUp propose une place de marché internationale à travers laquelle les Africains, où qu’ils se trouvent, peuvent financer, vendre et acheter des produits et des services de première nécessité partout sur le continent. La société satisfait des besoins dans six secteurs que sont : l’énergie renouvelable, alimentation, santé, éducation, tech et services, services financiers.
L’énergie et les services financiers sont les secteurs sur lesquels Solofo Rafenombolatiana a bâti DizzitUp. Dans un entretien accordé à Paris Singularity en 2021, il explique que la société qui est opératrice d’une plateforme « Energy as service » de financement et de vente de produits et services autour de l’énergie renouvelable est née dans son esprit en 2017, après avoir constaté que trente ans après un petit village dans lequel il avait été enseignant n’avait toujours pas d’électricité.
Pour l’homme d’affaires d’une cinquantaine d’années, qui croit que « l’énergie et le système bancaire sont les deux freins au développement de l’Afrique », DizzitUp est également considéré comme une fintech, pour avoir su développer une infrastructure digitale décentralisée et sécurisée de transfert et de paiement instantanés à base de blockchain et de stablecoin, permettant de prendre des commandes et paiement partout dans le monde sans contraintes.
Diplômé en administration et gestion des affaires à l’ESSEC Business School, Solofo Rafenombolatiana a reçu les honneurs le 28 octobre à Lomé pour DizzitUp, qui été sélectionnée parmi les six finalistes de la cinquième édition de l’Ecobank Fintech Challenge qui a été remporté par Touch and Pay.
Cofondateur et producteur du Nosy Be Jazz Festival à Madagascar, Solofo Rafenombolatiana est un entrepreneur en série qui a fondé Mobiligence SA, une entreprise de création et de gestion de sociétés de développement mobiles, à Paris en 2000. Huit années plus tard, il a lancé Beezbox SAS, éditeur et opérateur parisien de services de réseaux sociaux pour les entreprises.
Fondateur et producteur de Sunny Live Music, une agence de production de concerts et festivals jazz, Solofo Rafenombolatiana a commencé sa carrière professionnelle en 1986 en tant qu’ingénieur support commercial de Wang France. Il est ensuite embauché à Hewlett-Packard comme responsable des ventes et du marketing en 1988.
C’est après un passage à Bull Information Systems entre 1997 et 2000 comme vice-président et directeur général du marché des télécommunications que le Malgache a fondé sa toute première entreprise. Il a continué à travailler en parallèle. De 2003 à 2004, il est vice-président et directeur Mobility Business Unit de Technicolor, ex Thomson. Entre 2011 et 2013, il occupe le poste de directeur marketing et média digital de l’Association française contre les myopathies (AFM-Téléthon).
Melchior Koba
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En Afrique, l'accès à l'électricité et la gestion de la consommation des flux demeurent une préoccupation majeure . À travers le numérique, des projets sont expérimentés pour faire face aux exigences de la clientèle et aux challenges d’une desserte durable de l’électricité.
La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a annoncé le jeudi 22 septembre qu’elle se préparait à déployer de nouveaux compteurs intelligents en Côte d’ivoire. Le pays compte à ce jour plus de 2,8 millions de compteurs télégérés, et l'entreprise ambitionne d'en fournir 100% dans la ville d’Abidjan d’ici 2025. L’annonce a été faite par Ahmadou Bakayoko (photo), directeur général de la CIE, lors de la « Journée de l’Innovation CIE » organisée par l’entreprise pour présenter ses outils de gestion et ses solutions innovantes en vue d’une meilleure expérience client.
« Nous souhaitons vous montrer aujourd’hui notre volonté d’utiliser la technologie chaque jour pour améliorer la vie des Ivoiriens », car « notre engagement au quotidien est de vous fournir une électricité et un service de qualité et contribuer au développement durable de la Côte d’Ivoire », a déclaré Ahmadou Bakayoko.
Le compteur intelligent expérimenté en Côte d’ivoire depuis 2018, permet d’accompagner le client au quotidien dans sa consommation et offre un gain de temps important lié au dépannage à distance. Il a été mis sur pied par l’entreprise pour faciliter la gestion des flux de consommation d'électricité chez le client, mais aussi pour mettre fin aux fraudes d’électricité qui ont fait perdre environ 40 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire en 2019.
D’autres projets numériques en cours de la compagnie d’électricité ont été également présentés au public, parmi lesquels le nouveau portail dédié à la digitalisation des demandes de travaux des clients BTP. La plateforme permet la réduction des coupures d’électricité liées aux piochages de câble, la réduction du délai de traitement des demandes, une meilleure anticipation des risques de coupures et l’amélioration de la traçabilité des demandes pour les clients.
Un autre projet en cours tout aussi important est l'utilisation de drones pour optimiser la surveillance du réseau électrique. Cette pratique vise à anticiper les incidents majeurs et prévenir les risques électriques pour les collaborateurs.
Samira Njoya
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