Après des études au Cameroun, en France et au Canada, il a décidé de se lancer dans le monde de l'entrepreneuriat numérique tout en gardant un poste de data scientist dans une entreprise canadienne.
Quidely Eat est une solution numérique développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs de passer des commandes dans des restaurants près de leur situation géographique et de se faire livrer dans des délais raisonnables. Basée à Yaoundé, la start-up a été fondée par Medric Sonwa.
L’utilisateur devra se créer un compte après téléchargement de l’application mobile accessible uniquement sur Android. En quelques clics, il peut accéder aux restaurants partenaires de Quidely Eat. L’activation de sa position géographique est primordiale pour permettre à l’application de lui donner la distance qui le sépare d’un restaurant et ainsi avoir une idée du délai de livraison. Quoiqu’en général, la livraison est assurée en une trentaine de minutes, d’après la start-up.
Les recherches peuvent être effectuées en fonction de divers critères mais Quidely Eat met en avant les restaurants les plus populaires et ceux plus proches de votre position. Si vous êtes à la recherche d’un restaurant ou d’un mets spécifique, une recherche dans la barre dédiée vous permet d’avoir gain de cause. Après la commande, l’utilisateur peut suivre en temps réel sa livraison et si pour une raison ou une autre, la commande n’est pas livrée, il peut se faire rembourser.
En ce qui concerne les restaurants et les coursiers, Quidely a développé des applications spécifiques, Quidely Eat Restaurant et Quidely Coursier, qui facilitent la gestion de leurs affaires. Par ailleurs, les promoteurs de restaurants peuvent inscrire directement via Quidely Eat leur établissement pour figurer dans le catalogue des restaurants de l’application client. La jeune pousse revendique plus de 2 300 restaurants et plus de 1 790 utilisateurs. D’après les données de Play Store, l’application mobile a été téléchargée plus d’une centaine de fois.
Adoni Conrad Quenum
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Des géants de la mobilité à la demande ont reconnu avoir reçu de nombreuses plaintes d’agressions émanant de leurs chauffeurs à l’égard des femmes. Ces situations ont motivé trois tech entrepreneures à mettre en place une solution.
HerRyde est une solution de transport à la demande développée par une start-up nigériane. Elle permet aux femmes de se faire conduire par des femmes sans avoir à subir les propos déplacés des chauffeurs de sexe masculins. La start-up, basée à Abuja, a été lancée en 2022 par Monsurah Alli-Oluwafuyi, Muhammad Muazu et Kamaldeen Ibrahim.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. L’utilisatrice devra se créer un compte pour accéder à la flotte de HerRyde. Elle pourra ensuite, si elle veut faire une course, renseigner sa destination. En fonction de la disponibilité d’une conductrice et de sa situation géographique, une voiture viendra la chercher pour la course.
L’application permet aussi de planifier les déplacements. Si pour une raison ou une autre, une utilisatrice a besoin de recourir aux services de HerRyde pour se rendre au boulot, à une conférence ou à un rendez-vous, elle peut planifier cela la veille. Dans ce cas, sa conductrice l’attendra à l’heure préalablement fixée pour qu’elle ne soit pas en retard.
En général, le tarif est affiché avant que le choix ne soit entériné. Il est fonction de la distance mais aussi du type de voiture pour lequel vous optez. Au mois d’aout 2022, HerRyde comptait seulement dix chauffeurs à son lancement. La taille de la flotte a été multipliée par cinq depuis, mais la jeune pousse n’arrive toujours pas à faire face à la demande. Les clients affluent mais les conductrices sont de plus en plus rares et outre les raisons culturelles, il y a aussi le fait que beaucoup de femmes intéressées par le travail ne disposent pas de voiture.
« Si vous regardez les statistiques du monde entier, il y a très peu de femmes qui conduisent sur ces applications de covoiturage. […] Cela signifie que vous pouvez identifier et mettre en évidence les quelques obstacles qui empêchent les femmes d'entrer dans l'industrie de la mobilité. Nous voulons donc créer des opportunités inclusives pour les femmes », déclare Monsurah Alli-Oluwafuyi.
Malgré ces difficultés, la start-up nourrit de grandes ambitions. La version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus d'un millier de fois. Elle veut s’étendre aux deux plus grandes villes du Nigeria, Lagos et Kano, avant d’accélérer sa croissance dans le reste du pays.
Adoni Conrad Quenum
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Signifiant « apporte-moi » en langue haoussa, la plateforme a été lancée dans le but de favoriser l’inclusion financière et sociale des populations. Elle fait son bout de chemin et attire de plus en plus de marchands et de clients.
Kaomini est une place de marché virtuelle développée par Niger Poste, l’opérateur public de service postal nigérien. Elle permet aux commerçants de vendre en dehors des canaux traditionnels et aux populations de se procurer divers produits sans se déplacer. Kaomini a été créé en 2017.
« Les fournisseurs qui n’ont pas les moyens de se déplacer pour exposer leurs produits à l’international, Kaomini s’est porté garant pour répondre à leurs besoins […] Le fonctionnement de Kaomini se fait par commande en ligne via les appareils téléphoniques, et pour commander un produit il faut d’abord avoir un compte […] ça fait partie de la sécurisation des produits du marchand et de notre site e-commerce », indique Nasser Salifou Seyni, responsable des opérations chez Kaomini.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android. Le client peut donc se connecter, après inscription, et directement accéder à divers produits disponibles sur la place de marché tels que les produits d’épicerie, les compléments alimentaires, le bétail, etc. Il est également possible de commander des repas dans des restaurants ou d’envoyer son linge sale au pressing.
En ce qui concerne la logistique, Niger Poste a mis en place un service de livraison et dispose d’une centaine de points relais sur tout le territoire pour faciliter les diverses transactions commerciales. Les paiements peuvent se faire à la livraison ou par les moyens de paiement intégrés au site. Entre autres, les acheteurs peuvent opter pour les solutions de mobile money ou les cartes bancaires.
La plateforme revendique environ 70 à 80 commandes par mois. Niger Poste veut, à moyen terme, couvrir environ 50 % du territoire national. Par ailleurs, la plupart des produits commercialisés sur la plateforme sont « Made in Niger » ce qui facilite l’accès aux spécialités des localités éloignées des grandes villes du pays.
Adoni Conrad Quenum
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Alors que les plateformes de commande de nourriture se multiplient en Egypte, trois tech entrepreneurs essaient de se démarquer sur ce marché.
Ordera est une application mobile développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs de commander à l’avance de la nourriture, de payer et de bénéficier du service au volant. Ils peuvent donc récupérer leur repas sans avoir à descendre de sa voiture, et donc sans passer par une file d’attente.
Basée au Caire, la start-up a été lancée en 2019 par Karim Abdel Kader, Noha Bassiouny et Abeer Mostafa. Elle a réussi à capter 150 000 USD d'investissements pour soutenir sa croissance. Le service dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, via laquelle ont peut commander dans plus de 150 restaurants, cafés et fast-food partenaires d'Ordera.
L’évolution de la commande peut être suivie, et outre le service au volant, Ordera propose un service de livraison classique. L’utilisateur a juste à renseigner sa position pour être livré. Enfin, Ordera donne des points de fidélité à ses clients. En les accumulant, il est possible de les échanger contre des cadeaux dans les enseignes partenaires.
La start-up gagne de l'argent en facturant à ces derniers une commission sur chaque commande. La version Android de l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois. Après le Caire, elle s’est étendue à Alexandrie, le premier pas avant de s'implanter dans tous les gouvernorats d’Egypte.
Adoni Conrad Quenum
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Trella, une start-up égyptienne qui met en relation les expéditeurs de marchandises et les transporteurs, en s’appuyant sur son réseau de camionneurs, a annoncé le lundi 12 juin la levée d’un fonds de 3,5 millions $.
L’opération a été menée par Avanz Capital Egypt, une filiale de I Squared Capital International.
La jeune pousse, lancée en 2018 par Muhammad El Garem, Ali El Atrash, Pierre Saad et Omar Hagrass, va accélérer sa croissance en Egypte, en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Pakistan.
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Eze, une place de marché B2B pour les produits électroniques neufs et d'occasion, a annoncé le jeudi 15 juin l’obtention d’un financement de 3,7 millions de dollars.
Selon ses promoteurs, les capitaux obtenus seront utilisés pour développer son infrastructure technologique, élargir son offre de produits et se développer sur de nouveaux marchés en Afrique, en Europe et en Amérique du Sud.
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Après s’être installé à New York pour les études, un jeune algérien a découvert un nouveau mode de fonctionnement des restaurants. Il a décidé de reproduire ce modèle dans son pays en mettant en place une application mobile.
Fast Delivery est une solution numérique développée par une jeune pousse algérienne. Elle permet aux utilisateurs de commander de la nourriture, de faire des courses dans les supermarchés et de se faire livrer à domicile ou au bureau. La start-up, basée à Alger, a été fondée en 2016 par Hanin Hadjeb.
Depuis l’application mobile accessible sur iOS et sur Android, l’utilisateur crée un compte pour accéder aux diverses fonctionnalités de la solution. Il faudra insérer sa position de façon manuelle ou laisser l’application vous localiser automatiquement. Après cette étape, si c’est pour des courses telles que l’achat de fruits et légumes, de produits laitiers, d’oeufs ou encore de viande dans des boutiques virtuelles, le client peut ajouter ces divers produits à son panier. Par contre, pour les restaurants, il aura accès au menu virtuel et passera sa commande.
La start-up offre la possibilité de payer par des cartes bancaires, en l’occurrence MasterCard et Visa, ou en espèces à la livraison. Néanmoins, il faudra signaler ce détail lors de la commande pour valider votre commande. En plus de l’influence des facteurs tels que la météo ou le trafic routier, la livraison s’effectue en moins d’une cinquantaine de minutes, d’après la plateforme. Le client peut suivre son colis en temps réel depuis l’application mobile jusqu’à la livraison.
D’après les statistiques de Play Store, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus d’une centaine de milliers de fois. Par ailleurs, Fast Delivery opère uniquement dans les villes d’Alger et de Blida et elle espère s’étendre à d’autres grandes villes du pays.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce en ligne est en plein essor sur le continent. Un tech entrepreneur tchadien a décidé, dès 2015, de mettre en place une solution sur mesure pour les populations de son pays où cela peut être révolutionnaire.
Mossosouk est une place de marché en ligne développée par une jeune pousse tchadienne. Elle permet aux utilisateurs de se procurer divers produits en ligne depuis ses plateformes web et mobile chez des commerçants disposant de leurs boutiques virtuelles sur Mossosouk. La start-up, basée à N’Djamena, a été fondée en 2015 par Andreas Koumato.
« Beaucoup de commerçants ne comprenaient pas ce qu’est Internet. Il a fallu les éduquer pour qu’ils comprennent que vendre en ligne était tout à leur bénéfice », indique Andreas Koumato.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après son téléchargement sur Appstore ou Play Store, devra se créer un compte pour effectuer des achats. On y retrouve des appareils électroniques, des produits de beauté, de sport ou encore des articles informatiques ; elle propose également de bons plans et effectue des promotions sur les produits. Mossosouk dispose également d’une option qui permet de suivre sa commande, depuis la validation de l’achat jusqu’à livraison. Celle-ci est assurée par un autre département de la plateforme.
Si vous êtes un commerçant, il est possible d’ouvrir une boutique virtuelle sur la plateforme. Il va falloir cliquer sur le bouton « devenir vendeur » et suivre la procédure. La plateforme de commerce électronique aura besoin de certaines informations et des documents pour valider le compte vendeur.
Mossosouk revendique plus de 250 vendeurs. La version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 500 fois. Elle n’a pas encore réalisé de levée de fonds, mais rêve d’expansion et de s’imposer à terme comme une référence du commerce électronique sur le continent.
Adoni Conrad Quenum
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Des fermes aux marchés, les prix des denrées alimentaires s’envolent. La présence de nombreux intermédiaires empêche les petits exploitants agricoles de vivre de leur production bien que les consommateurs paient le prix fort pour ces différents produits.
Jangolo est une plateforme de commerce électronique développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux consommateurs d’accéder directement aux produits frais via ses plateformes web et mobile. La start-up, basée à Douala, a été fondée en 2016 par Bertrand Foffe, Rodrigue Kwanga et Paulin Nguekam. L’objectif est, entre autres, de réduire les pertes post-récoltes des producteurs locaux et d’augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs.
« On s’est rendu compte que le prix du produit entre la ferme et le marché de Douala est multiplié par trois en moyenne. Il y a près de six intermédiaires, qui mettent un maximum de pression sur l’agriculteur, lequel vend alors à perte », indique Bertrand Foffe.
C’est ainsi qu’avec deux amis, il se lance dans l’aventure Jangolo. La jeune pousse s’est dotée d’une application mobile accessible sur Android. Baptisée Jangolo Farm, elle simplifie le processus de commande et l’on peut y constituer un panier hors ligne et la valider une fois connectée contrairement à la plateforme web. Mais avant cette étape, l’utilisateur doit se créer un compte pour accéder aux diverses fonctionnalités.
« Nos différents services sont centrés sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des agriculteurs locaux. Nous accompagnons les fermiers dans leur quotidien. Ils peuvent ainsi se focaliser sur leur activité principale et ne plus se soucier des circuits d’écoulement de leur production », ajoute Bertrand Foffe.
Après les commandes, le service de livraison de la jeune pousse s’occupe de la livraison. Présente uniquement à Douala, il a du mal à desservir tous les quartiers parce que « certaines zones sont très difficiles d’accès ». Pour les zones couvertes, les frais de livraison s’élèvent à 500 FCFA (environ 0,82 $) ou le client peut se rendre dans un point de vente de la firme pour retirer son colis.
Jangolo revendique plus de 70 000 utilisateurs, plus de 5 000 produits présents sur sa plateforme et plus de 600 boutiques. Son application a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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Informaticien de formation spécialisé dans la création, l’analyse et le traitement de données, ancien élève de l’Orange Digital Center, Mamadou Sarr est à la tête d’une entreprise de production, de transformation et de distribution de produits agroalimentaires.
Mamadou Sarr (photo) est cofondateur, manager et responsable de la communication de Sen Ndawal, une société à responsabilité limitée (SARL) qui, à travers sa plateforme de vente en ligne, aide la population à s’approvisionner facilement et rapidement en produits frais comme le poulet, la viande, le poisson et les légumes, et ce, sans effectuer le moindre déplacement.
Sen Ndawal travaille avec des agriculteurs, qui n’ont pas souvent des compétences en distribution, et assure un écoulement plus rapide de leurs productions afin de leur permettre d’augmenter leurs revenus.
Fondée en 2020 par Mamadou Sarr, Khadim Gningue et Ndiaga Gaye, l’entreprise est opérationnelle à Dakar et ambitionne de s’étendre à toutes les grandes villes du Sénégal. Hormis la distribution, elle se concentre aussi sur la production et la transformation de certains produits qu’elle commercialise.
Mamadou Sarr est un informaticien sénégalais diplômé de l’université Alioune Diop de Bambey où il a obtenu, en 2017, un master en mathématiques spécialisées en statistiques et de l’école supérieure polytechnique de Dakar où il a obtenu un master en traitement de données en 2018.
Entre 2018 et 2019, il a suivi une formation de data scientist à l’Orange Digital Center. Lui, qui cherchait à se former dans la création ou la mise en place de données pour compléter son portefeuille de compétences, se réjouit d’avoir pu participer à cette formation qui lui a apporté une plus-value qui va au-delà de ses espérances.
« C’est la première fois que je vois une formation aussi intense et riche sur 9 mois. Au-delà des codes, elle permet de croire davantage en soi, de savoir qui l’on est, de retrouver ses compétences et je pense que c’était la partie la plus importante. Depuis longtemps, je rêvais d’entreprendre, mais j’attendais quelqu’un qui me donne l’audace et le courage de le faire. Orange Digital Center m’a permis de comprendre que je peux réaliser tout ce que je désire », a déclaré l’entrepreneur à We Are Tech Africa.
Depuis 2019, il est le responsable du projet Yoon-Bi qui consiste à mettre en place une solution basée sur l’intelligence artificielle pour la réduction des embouteillages routiers. Après sa formation à Orange Digital Center, Mamadou Sarr a travaillé à Sonatel en tant que développeur data de 2019 à 2020.
Ses multiples casquettes n’ont pas empêché le jeune entrepreneur de rejoindre, en 2020, Dynaminqs, une société privée spécialisée dans la conception et la commercialisation d’applications informatiques. Il y a travaillé en tant que développeur Microsoft jusqu’en 2022.
Melchior Koba
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