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Depuis 2020, les autorités nigérianes multiplient les actions stratégiques pour améliorer l’impact des technologies de l’information et de la communication sur la croissance socioéconomique. Pour les cinq prochaines années, des domaines prioritaires de digitalisation ont été identifiés.   

Le président de la République fédérale du Nigeria, Muhammadu Buhari, a dévoilé le nouveau plan de développement national (NDP) 2021-2025, mercredi 22 décembre. Il fait de l’accélération de la transformation numérique de l’économie une priorité. Plusieurs objectifs ont été définis à cet effet, notamment l’amélioration du taux de pénétration du haut débit à travers l’investissement dans l’infrastructure télécoms, l’amélioration du niveau de numérisation des services publics, la formation aux compétences numériques, l’amélioration du niveau d’accès aux services financiers numériques, particulièrement dans les zones rurales. L’adoption de nouvelles lois est également prévue pour soutenir la maturation de l’écosystème numérique national.

Le chef de l’Etat nigérian a expliqué que « pour atteindre les objectifs définis dans le secteur, l'investissement public estimé est de 150 milliards de nairas (364,7 millions $) de 2021 à 2025. Des dotations seront faites aux projets prioritaires du secteur ainsi qu'aux projets essentiels au fonctionnement des ministères concernés. En outre, le secteur des TIC devrait faciliter la formation d'un montant pouvant atteindre 1 milliard $ en capital-investissement et en investissements privés dans l'infrastructure numérique d'environ 40 milliards $ ».

La composante numérique du NDP 2021-2025 vient s’ajouter aux différentes stratégies déjà adoptés par le gouvernement nigérian pour faire des technologies de l’information et de la communication un moteur de la croissance socioéconomique. Il s’agit notamment de la Politique et Stratégie nationale de l’économie numérique 2020-2030, du Plan nigérian du haut débit 2020-2025 et du Plan directeur du e-gouvernement.

Dans le Network Readiness Index 2021 de Portulans Institute et Sterlite Technologies Limited (STL) qui évalue le niveau d’avancement numérique de 130 nations à travers quatre piliers (technologie, population, gouvernance et impact) composé chacun de trois sous-piliers, le Nigeria est classé 103ème avec un score de 37,51 points.

Le gouvernement nigérian estime « qu’avec sa population grouillante, jeune et férue de technologie, et l'intérêt des investisseurs, le Nigeria détient le potentiel pour devenir une puissance technologique de premier plan et augmenter la productivité dans tous ses secteurs économiques ».

Muriel Edjo

Mounou Désiré KOFFI, l’Ivoirien qui transforme les déchets (téléphones usagés) en tableaux d’art. Rencontre avec ce jeune artiste qui a su séduire les collectionneurs européens amateurs comme professionnels.

Ces deux jeunes Ivoiriens développent des systèmes d’irrigation automatique via smartphone avec des capteurs intégrés qui aident également les agriculteurs dans le choix des engrais.

 

Créée en Côte d'Ivoire par deux entrepreneurs, CinetPay révolutionne le secteur de l'e-paiement en Afrique. Déjà présent dans 8 pays en Afrique, #CinetPay permet de réaliser des transactions via une plateforme unique. La #fintech a récemment développé une solution digitale de #paiement de frais scolaires attirant ainsi les écoles et universitaires dans son portefeuille clientèle.

Avec Africa Pay, Thomas Clausi veut créer 15 000 emplois directs en Afrique. Nous avons rencontré Thomas Clausi, fondateur d'Africa Pay, première néo-banque en Afrique qui nous décrit son projet.

 

Le Tunisien Achraf Ammar a conçu un système révolutionnaire de gestion des files d’attente. Sa start-up, Liberrex, s’est donné pour mission de faire en sorte que les entreprises et les professionnels bookent leurs rendez-vous en ligne pour une meilleure expérience client et optimiser leurs services.

Liberrex fournit une solution basée sur la technologie du cloud pour la gestion des flux de clients. Elle permet aux fournisseurs de services d'automatiser la réservation et la prise de décisions en file d'attente, et propose également une solution mobile aux clients pour leur permettre de joindre les files d'attente et de réserver en ligne. La start-up aide les prestataires de services à gérer les réservations, les commentaires des clients, et à créer une base de données clients.

Achraf Ammar a eu l’idée de créer une start-up après une mauvaise expérience chez un orthodontiste en Tunisie.

« Je me suis toujours assuré de prendre rendez-vous avec l'orthodontiste à une heure précise. Mais malheureusement, je devais attendre des heures chaque fois, et j’étais obligé d'attendre dans une salle pour sécuriser mon rang dans la file d'attente. J’étais très frustré, car ayant un travail à plein temps au Royaume-Uni, je voulais passer ce temps perdu avec mes amis et ma famille quand je revenais en Tunisie », a-t-il confié.

Achraf Ammar décide de trouver une alternative à la désagréable expérience de la file d’attente, et c’est à ce moment que Liberrex nait, en avril 2017.

Dans les hôpitaux, espaces de beauté, services administratifs, ou au cours des grands événements, l’inactivité pendant l’attente peut être difficile à vivre. Selon le professeur Américain Richard Larson du Massachussetts Institute of Technology, nous passons jusqu’à 2 années dans les files d’attente, un temps qui pourrait être mieux utilisé, voire, rentabilisé. C’est dans ce contexte que les nouvelles technologies proposant des sites en ligne, applications, messageries et autres solutions de procédure en ligne proposent de réduire le temps de l’attente dans les différents services, et d’améliorer l’expérience client.

Une solution technologique de gestion de files d’attente permet aussi aux prestataires de service de gérer plus de clients. Le temps nécessaire aux rendez-vous professionnels peut être converti en profit pour leurs entreprises. Parallèlement, cela permet aux clients de s’occuper à d’autres activités.

« Liberrex aide le client à s'inscrire sur des listes d'attente à distance. Ceci l’aide à utiliser son temps comme il le souhaite au lieu d'être obligé de s'asseoir dans une salle d'attente ou de sécuriser son rang dans la file d'attente », a ajouté Achraf Ammar.

Toutefois, les logiciels de file d’attente comme celui proposé par Liberrex, doivent souvent évoluer avec la concurrence parmi les grandes entreprises, qui offrent elles-mêmes à leurs clientèles des plateformes de réservation. En outre, les réservations en ligne nécessitant des connaissances basiques en ce qui concerne les nouvelles technologies, cela peut compliquer l’accès aux services pour les personnes âgées ou celles vivant dans les milieux défavorisés. Selon une opinion émise sur le média Le Temps, ces technologies arrivent à un moment où il est plus facile de gérer la file d’attente, les smartphones permettant de se distraire et d’échapper à l’ennui.

La solution serait ainsi mieux adaptée aux professionnels ayant des journées chargées ou aux personnes en situation d’urgence. La pandémie de Covid-19 impliquant des mesures barrières, Liberrex a été particulièrement active en offrant ses services aux hôpitaux lors de la période de confinement. Un travail qui lui a valu la reconnaissance du ministère des TIC en Tunisie. Elle a également collaboré avec le ministère de la Défense.

Pour diversifier sa clientèle, Liberrex s’est internationalisée et offre depuis peu ses services au Royaume-Uni. Le 27 janvier 2021, elle a été sélectionnée pour la 3ème édition d’Orange Fab Tunisie, un accompagnement qui devrait permettre à Achraf Ammar de nouer des partenariats stratégiques pour le développement de ses activités.

Aïsha Moyouzame

Samba Sow a fondé SudPay, une start-up numérique de transactions financières au Sénégal. Parmi ses solutions de paiement, l’offre baptisée TownPay, qui a pour objectif d’améliorer le système de collecte de taxes, afin de servir au développement des communes.

Au Sénégal, comme dans plusieurs autres pays africains, la défaillance du système de collecte de taxes est causée par de nombreux facteurs, notamment un contrôle inefficace des recettes collectées, et un système obsolète favorisant les fraudes fiscales. Par ailleurs, on note un manque de transparence dans les opérations et de communication sur l’usage des ressources financières locales collectées.

Pourtant, les taxes sont utiles au gouvernement pour la construction des écoles, des hôpitaux, et l’installation d’infrastructures routières et énergétiques. Pour développer une bonne décentralisation financière dans les collectivités locales, l’entrepreneur Samba Sow a élargi l’offre de sa fintech SudPay, en créant une nouvelle solution baptisée TownPay, spécialisée dans les opérations de paiement de taxes en ligne.

La start-up identifie l’ensemble des contribuables de chaque commune afin d’établir un système organisé de paiements. Après identification, l’argent est débité sur des comptes mobile money avec des cartes conçues par la start-up.

En plus de fiabiliser le paiement des taxes, SudPay a également travaillé à la conception d’une application de suivi budgétaire. L’idée est de permettre aux différentes communes de suivre en temps réel l’évolution leur budget et de mieux organiser sa gestion. La start-up travaille avec des mairies et autres administrations en charge de la fiscalité pour mener à bien les opérations.

Ce 17 octobre, SudPay a été sélectionnée avec 6 autres start-up pour remporter un financement de 670 000 euros octroyés par MEA Seed Challenge d’Orange Ventures, un fonds d’investissement technologique pour les jeunes pousses innovantes.

Aïsha Moyouzame

Dénommé Min Security, le dispositif est composé d’une ceinture de sécurité équipée d’un système de localisation, et une application qui permet de suivre le travail des mineurs. Son concepteur, Victoire Shukuru, espère limiter les dégâts humains causés par les effondrements de mines en RDC.

Min Security est une technologie connectée embarquant une ceinture de sécurité équipée d’un GPS, qui permet de suivre l’activité des travailleurs des mines. Lorsqu’un mineur se trouve en danger, la ceinture envoie un signal à l’application, et les secours peuvent être rapidement mobilisés.

Victoire Shukuru explique sur Africanews que chaque fois qu'un mineur veut descendre dans un tunnel, il porte la ceinture connectée, ce qui aide l’équipe de surveillance à observer tous les mouvements sous terre. La ceinture permet aussi de surveiller la qualité de l’air sous terre, ce qui permet d'envoyer de l'oxygène en cas de besoin.

En RDC, les mineurs artisanaux travaillent dans des conditions difficiles, sans respect des normes de sécurité. Des milliers de mineurs clandestins travaillent dans ou autour des mines du sud de la RDC, d’où est extraite plus de la moitié du cobalt mondial, utilisé dans les batteries d’appareils. Le pays enregistre des effondrements de terre fréquents et souvent meurtriers dans les puits.  

Ces drames ont motivé la conception de Min Security. Le dispositif nouvellement déployé sur le terrain est de plus en plus sollicité par les gestionnaires de mines. Les mineurs généralement issus de milieux pauvres sont contraints de pratiquer cette activité de manière clandestine pour gagner leur pain, au péril de leur vie. Et nombreux ont été arraché à l’affection de leurs proches, coincés dans les fosses. 

Victoire Shukuru a voulu mettre ses compétences au service des personnes les plus vulnérables. Evoluant dans le domaine du numérique, il avait déjà conçu en mai dernier, un dispositif en cas d'éruption volcanique, permettant aux familles de retrouver leurs enfants grâce à une application et un bracelet ayant le code barre.

Aïsha Moyouzame

Pour la première fois au monde, en juin dernier, une école a été imprimée en 3D au Malawi, un pays en manque « cruel » de salles de classe. En à peine 18h, l’entreprise danoise COBOD s’est servi de son imprimante 3D BOD2 pour construire sur un système de portique modulaire, cette infrastructure mesurant 56 m2. Si cette réalisation a suscité de l’émerveillement de par le monde, elle montre aussi que la fabrication additive gagne du terrain en Afrique. Depuis ses premiers pas, il y a quelques années, le continent a fait bien du chemin, et le futur ne peut qu’être reluisant.

Un marché en pleine croissance

L’impression 3D (ou fabrication additive) est une méthode de production consistant à créer des objets en trois dimensions en empilant des couches de matière à partir d’un modèle numérique. Si le procédé parait encore aujourd’hui relativement nouveau, il faut noter qu’il remonte aux années 80.

Depuis les premières fois où cette technologie a été utilisée par le pionnier Charles Hull et son entreprise 3D Systems, elle a beaucoup évolué et les objets imprimés en 3D sont de plus en plus grands. De nos jours, elle est commercialisée à grande échelle et utilisée dans plusieurs secteurs, en l’occurrence la santé, l’aviation, l’architecture, l’agriculture, le design, l’alimentation, etc.

Preuve de l’essor du marché de la fabrication additive, sa taille est passée d’un peu plus de 3 milliards de dollars en 2014 à 9,11 milliards en 2019 (selon Reports and Data), et à 12 milliards de dollars en 2020 (selon Lux Research). Les perspectives laissent penser que le marché ne va cesser de grandir. Dans son rapport publié début août et intitulé « Will 3D Printing Replace Conventional Manufacturing ? », Lux Research, une firme américaine de recherche sur la technologie, indique que le marché va croître à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 15 % pour atteindre 51 milliards de dollars en 2030. Selon elle, cette croissance sera portée par les industries médicales et dentaires, mais également l’aérospatial.

« L'impression 3D sera une clé dans le futur paysage manufacturier grâce aux avantages qu'elle peut apporter par rapport au moulage par injection, à l'usinage, au moulage ou à d'autres méthodes conventionnelles », a commenté Anthony Schiavo, directeur de recherche, et l’un des principaux auteurs du rapport.

« L'impression 3D sera une clé dans le futur paysage manufacturier grâce aux avantages qu'elle peut apporter par rapport au moulage par injection, à l'usinage, au moulage ou à d'autres méthodes conventionnelles ».

Il a ajouté que « ces avantages comprennent la personnalisation et l'adaptation, la possibilité de créer des géométries complexes, la consolidation des pièces et, dans certains cas, la réduction des coûts ». Pour Reports and Data, les prévisions sont pratiquement identiques. Selon lui, l’adoption croissante de la fabrication additive dans les industries automobiles et aérospatiales devrait stimuler la demande. Le marché va croître à un TCAC de 14,4% pour atteindre 26,68 milliards $, d’ici 2027.

Etat des lieux en Afrique

Si l’infrastructure réalisée par le danois COBOD au Malawi est la première école au monde conçue grâce à la fabrication additive, il est important de noter que ce n’est pas la première fois qu’un bâtiment est construit grâce à cette technologie. L’impression 3D a déjà permis ailleurs dans le monde de construire une maison, un immeuble résidentiel et d’autres types de bâtiments.

En Afrique, la start-up espagnole Be More 3D a construit la première maison imprimée en 3D du continent au Maroc en 2019. C’était à l’occasion du Solar Decathlon Africa, un événement qui promeut l’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur immobilier. La réalisation de Be More 3D, une maison de 32 m² achevée en 12h lui a permis de se voir décerner le prix de l’entreprise la plus innovante.

Aujourd’hui, les observateurs s’accordent pour dire que le secteur a évolué sur le continent, et le cas de l’Afrique du Sud en est la parfaite illustration. La nation arc-en-ciel n’a cessé de progresser depuis deux décennies sur cette technologie clé de la 4e révolution industrielle grâce notamment au RAPDASA, son association pour le développement rapide de produits.

La nation arc-en-ciel n’a cessé de progresser depuis deux décennies sur cette technologie clé de la 4e révolution industrielle grâce notamment au RAPDASA, son association pour le développement rapide de produits.

Le pays se concentre actuellement sur les activités de R&D et les applications médicales possibles de la fabrication additive. Entre autres initiatives, citons celle de iMedTech, une entreprise qui imprime des poitrines prothétiques pour les femmes qui ont survécu au cancer du sein. C’est également dans le pays qu’a eu lieu en 2019 une opération révolutionnaire réalisée à l'Hôpital universitaire Steve Biko, où un homme de 40 ans est devenu le premier patient au monde à recevoir un os de l'oreille moyenne imprimé en 3D. De leur côté, Axial3D et l’entreprise sud-africaine MedTech3D collaborent pour mettre à disposition des hôpitaux, des modèles imprimés en 3D de qualité et à des prix abordables.

« L’impression en 3D devrait être la prochaine révolution dans le domaine des soins de santé. Medtech3D vise à faire en sorte que le système de santé sud-africain participe à cette transformation de la médecine, en fournissant une impression 3D médicale de qualité supérieure à des prix abordables et dans nos hôpitaux locaux », a déclaré en janvier 2020, le DG de MedTech3D, Dipika Maharaj, selon des propos rapportés par 3D Adept.

Au Nigeria, la start-up Elephab veut améliorer la production locale en utilisant des pièces de rechange imprimées en 3D. En Egypte et au Maroc, les autorités ont mis en place des laboratoires de recherche sur la fabrication additive. C’est l’entreprise Thales qui soutient le royaume chérifien dans ce projet. Elle a lancé en 2017 son centre spécialisé dans la fabrication additive métallique.

 

Au Cameroun, l’Etat a intégré l’impression 3D à son centre de haute technologie situé à l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé. Il est soutenu dans le projet par l’entreprise israélienne Sela Educational Initiatives.

 

Au Cameroun, l’Etat a intégré l’impression 3D à son centre de haute technologie situé à l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé. Il est soutenu dans le projet par l’entreprise israélienne Sela Educational Initiatives. L’objectif, en dehors du volet apprentissage et recherche, est de permettre d’assister les hôpitaux dans la production de prothèses, et les industriels dans leurs besoins de fabrication. Les autres nations qu’on peut ajouter à la liste comprennent le Togo, le Congo, le Botswana, la Tanzanie, le Ghana, le Kenya et l’Algérie.

Dans la lutte contre la covid-19

La santé reste l’un des secteurs où le potentiel disruptif de l’impression 3D se remarque le plus dans le monde. L’Afrique n’y échappe pas, en témoigne le nombre d’initiatives susmentionnées ayant rapport à ce domaine. Pour faire face à la crise sanitaire qui sévit dans le monde depuis plusieurs mois, on a ainsi pu constater que la fabrication additive a été utilisée dans les efforts de lutte contre la pandémie. Par exemple, l’organisation panafricaine basée au Togo et au Ghana, Energy Generation, s’est lancé comme défi de produire des pièces, comme des masques et des visières, pouvant être utilisées pour réduire la propagation du virus.

Par exemple, l’organisation panafricaine basée au Togo et au Ghana, Energy Generation, s’est lancé comme défi de produire des pièces, comme des masques et des visières, pouvant être utilisées pour réduire la propagation du virus.

En Tunisie, les étudiants de l’Ecole nationale d’ingénieurs de Sousse ont produit des milliers de masques et visières avec l’appui de la start-up 3DWave. C’est également le cas au Maroc ou encore au Burkina Faso. Au pays des hommes intègres, c’est l’Institut 2iE qui produit grâce à la 3D ces équipements, mais aussi des pièces de rechange des respirateurs et des valves.

Quelles perspectives ?

En juillet dernier, la start-up américaine Inkbit a obtenu un financement de 30 millions $ pour étendre la portée de vente de sa nouvelle imprimante 3D dotée d’une Intelligence artificielle (IA) qui lui permet de corriger les erreurs pendant le processus d’impression.

« Les opportunités pour la fabrication additive augmentent à mesure que l’adoption de l’impression 3D pour la production à grande échelle augmente. Nous sommes impatients d’utiliser les capitaux levés pour continuer à évoluer et à innover dans ce secteur dynamique », a commenté le cofondateur et PDG, Davide Marini, qui a cité l’Afrique parmi les nouveaux marchés que la société veut conquérir.

Si la fabrication additive est en pleine croissance sur le continent, voir de plus en plus de sociétés du secteur s’intéresser à l’Afrique ne peut qu’augurer un futur encore plus prometteur. Toutefois, pour mieux se positionner sur ce marché, le continent a plusieurs défis à relever, à savoir ; les questions de compétences adaptées à cette technologie, « d’accès au financement ou encore d’adaptabilité du matériel ». Selon Reports and Data, l’augmentation du soutien gouvernemental pour améliorer la technologie de la fabrication additive dans diverses régions serait un facteur clé qui influence la demande du marché. Tenant compte de cet aspect, la firme de recherche prévoit que les Etats-Unis et les pays d’Europe occidentale continuent d’être les principales régions génératrices de revenus pour le marché de l’impression 3D. Reste à savoir si les gouvernements africains sont prêts à parier sur ce secteur qui a beaucoup à apporter à leurs économies.

Louis-Nino Kansoun

 Louis Nino Kansoun

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