La République de Djibouti vient de rejoindre le cercle fermé des pays africains à avoir leurs propres satellites dans l’espace. Parmi ces pays se trouvent le Kenya, le Zimbabwe, l’Egypte, l’Ouganda et l’Angola.
La République de Djibouti a lancé avec succès son premier satellite, Djibouti 1A, le samedi 11 novembre, depuis la base spatiale de Vandenberg, en Californie, aux Etats-Unis d’Amérique. Le satellite a décollé à bord de la fusée Falcon 9 de SpaceX.
Moment historique ce soir avec le décollage réussi de DJIBOUTI-1A, notre premier satellite. Djibouti entre dans une ère spatiale, contribuant à la collecte de données cruciales pour notre nation. #djibouti #SpaceX pic.twitter.com/0yCUGaMtcO
— Ismail Omar Guelleh (@IsmailOguelleh) November 11, 2023
« Nous avons mis en place tous les éléments nécessaires pour réussir ce projet : premièrement, la sélection d'étudiants djiboutiens, parce que l'objectif était de faire le satellite mais pas de l'acheter, et de le faire fabriquer par nos étudiants pour faire ce saut technologique et dire d'une manière non inhibée que Djibouti est capable de fabriquer un satellite, de le lancer, de collecter des résultats. Il en résulte que 10 techniciens et ingénieurs ont été formés », a déclaré Nabil Mohamed Ahmed, le ministre djiboutien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Le nouveau satellite est le fruit de la collaboration entre le gouvernement djiboutien et le Centre Spatial Universitaire de Montpellier (CSUM) en France. L’établissement a formé, dès 2020, les ingénieurs djiboutiens qui ont conçu, construit et testé le nanosatellite. En mars dernier, Djibouti 1A a passé avec succès les tests de vibration et en juillet, il a été déclaré prêt pour le lancement.
Djibouti 1A sera utilisé à des fins de recherche spatiale et de communication. Il recueillera les données nationales en temps réel des stations climatologiques et sismiques, notamment la température, la pluviométrie, la profondeur des cours d'eau et l'hydrométrie, afin d'aider à stimuler la production agricole et à surveiller les changements environnementaux.
Samira Njoya
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