Selon le sondage réalisé par We Are Tech, du 27 octobre au 3 novembre 2022, 82% des participants estiment que l’innovation numérique est essentielle pour le développement de l’Afrique. 18% considèrent qu’elle peut contribuer au développement. Aucun des sondés n’a jugé l’innovation numérique peu ou pas utile au développement africain.
Pour ce qui concerne la vie quotidienne, sur les dix secteurs proposés, c’est dans l’administration publique que l’innovation numérique est la plus attendue (22%). En effet, l’accès aux services publics en ligne contribuera à combattre le monnayage, la corruption, en plus d’améliorer l’accessibilité et la qualité des services publics.
L’éducation vient en seconde position (18%), suivie du e-commerce (17%) et de la finance (16%). Le jeu en ligne, qui était également proposé, n’a recueilli aucun suffrage.
Au niveau du développement de l’Afrique, sur dix secteurs proposés, c’est dans l’agriculture que l’innovation numérique est majoritairement attendue (34%). Sur un continent qui peine à atteindre son autosuffisance alimentaire, les solutions numériques ont le pouvoir d’améliorer la production en améliorant l’accès des agriculteurs aux informations à valeur ajoutée (météo, semences de qualité, engrais), aux marchés et aux financements.
Là aussi, l’éducation est en bonne place (18%), ainsi que l’administration publique (16%).
Les cryptomonnaies sont considérées à 70% comme une opportunité pour le développement de l’Afrique. 13% des sondés veulent que l’Afrique les adopte rapidement, et 57% veulent les intégrer, mais avec prudence. Seuls 11% des sondés rejettent cette technologie.
Pour 58% des participants, l’inventivité de la jeunesse africaine est le meilleur atout de l’Afrique dans la compétition mondiale. Loin derrière, viennent l’ampleur des besoins à satisfaire (29%) et le volume de population (13%).
L’inventivité numérique de la jeunesse africaine ne peut pas s’appuyer sur des autodidactes. La compétition mondiale dans l’innovation numérique nécessite des jeunes formés, c’est l’avis de 44% des sondés qui jugent que le déficit de formation constitue le principal défi pour la tech africaine.
Seulement 23% d’entre eux pointent le manque de financements, estimant sans doute que toute innovation à fort impact suscitera forcément de l’intérêt d’investisseurs. Alors que d’autres déplorent les difficultés d’accès à Internet (17%) ou à l’électricité (16%).
Ce sondage We Are Tech a été réalisé sur internet. Il porte sur 303 réponses. 216 réponses proviennent d’Afrique subsaharienne, 36 du Maghreb et 51 hors d’Afrique (dont 25 de la diaspora africaine).