Le Zimbabwe introduit une licence pour les administrateurs de groupes WhatsApp

Par : Isaac K. Kassouwi

Date de création : vendredi, 08 novembre 2024 11:52

Le gouvernement zimbabwéen veut protéger les données personnelles des citoyens dans un contexte marqué par l’adoption croissante des plateformes de réseaux sociaux. En 2023, le gouvernement avait déjà criminalisé la diffusion de contenus intimes de personnes sans leur consentement.

Au Zimbabwe, les administrateurs de groupes WhatsApp à des fins professionnelles sont désormais tenus d’obtenir une licence de protection des données. La mesure a été annoncée le mercredi 6 novembre par Tatenda Mavetera, ministre des TIC, lors d’un déjeuner de travail réunissant les parties prenantes du secteur sur la mise en œuvre de la loi et des règlements relatifs à la cyberprotection et à la protection des données que prévoit cette licence.

 

Les licences sont classées par catégories (de 1 à 4) en fonction du nombre de personnes concernées par les données collectées. Le nombre de membres dans un groupe WhatsApp étant limité à 1024, les licences pour les administrateurs relèvent des catégories 1 et 2, couvrant respectivement de 50 à 1000 membres et de 1001 à 100 000 membres. Les frais pour la licence de catégorie 1 sont de 50 $, contre 300 $ pour la licence de catégorie 2. La licence est valable pour 12 mois, renouvelables.

Les administrateurs de groupes WhatsApp ont six mois après la promulgation de la loi et des règlements sur la cyberprotection et la protection des données pour se mettre en conformité. Passé ce délai, les contrevenants s’exposent à une amende de niveau 11 (1000 $), une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à sept ans ou aux deux sanctions. Le non-renouvellement de la licence est également passible de ces sanctions.

Cette initiative du gouvernement zimbabwéen devrait contribuer à renforcer la sécurité des données personnelles dans un contexte de prolifération des échanges numériques et de multiplication des cybermenaces. Par exemple, en 2023, l’exécutif a criminalisé la diffusion de photos ou de vidéos intimes de personnes sans leur consentement sur des plateformes de réseaux sociaux telles que WhatsApp et Twitter. La sanction prévue va jusqu’à 5 ans de prison.

Isaac K. Kassouwi

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