En tant qu’entrepreneur en série, elle a déjà développé quatre entreprises. Sa dernière start-up aide ses utilisateurs à mieux gérer leurs finances, à obtenir des conseils financiers personnalisés et à accéder à des prêts.

Lilian Makoi Rabi (photo) est une entrepreneure en série tanzanienne diplômée de l’université de Mzumbe, où elle a obtenu en 2003 un bachelor en gestion des ressources humaines, et de la University of Dar es Salaam Business School (UDSM) où elle a obtenu un master en commerce international en 2014. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de MipangoApp.

Fondé en 2019, MipangoApp est un logiciel d’analyse de données financières, d’éducation, de gestion de l’argent et de recommandations pour les institutions financières, basé sur l’intelligence artificielle. C'est aussi un robot-conseil pour les non-bancarisés. Mis à la disposition des institutions financières, il fournit des options de portefeuilles multiples et de transfert entre portefeuilles.

A travers le logiciel, les clients des institutions financières qui en font usage sont capables de recevoir des recommandations d’investissement basées sur leur profil, de visualiser une analyse des dépenses et revenus, de suivre les dépenses effectuées à partir d’argent liquide, d’argent mobile et d’autres portefeuilles. Il permet aussi de recevoir des prédictions et recommandations sur les futurs produits financiers (assurance, pension, frais de scolarité, etc.) et des conseils financiers grâce à l’IA.

« Plus de 50 % des adultes tanzaniens ne suivent pas leurs dépenses et n’ont pas d’objectifs financiers », a déclaré Lilian Makoi en 2020. Elle a ajouté que « l’application aidera le consommateur à recevoir des conseils financiers gratuits, à suivre ses différents revenus, à suivre toutes ses dépenses en déplacement, à gérer ses prêts et ses dettes et à accéder à des opportunités d’investissement pertinentes ».

L’entreprise a été sélectionnée, le 8 mars 2023 par Google, parmi les 15 start-up fondées par des femmes qui participeront au programme Google for Startups Accelerator Africa : Women Founders Cohort. En janvier, elle avait déjà été sélectionnée parmi les 20 start-up en compétition pour 10 places dans la cohorte 3 de l’accélérateur Africa Startup Initiative Program.

Lilian Makoi est actuellement une associée fondatrice de RABISOLA, un fournisseur de lampadaires solaires LED, d’accessoires, de services d’installation et de réparation en Afrique de l’Est. Elle est une stratège au service d’African Bows, une entreprise de mode et d’habillement, et de Kids Finance with Tracy Ltd, une entreprise qui enseigne aux enfants l’éducation financière.

Elle est cofondatrice de Stripes n’ Signs, une entreprise spécialiste du marquage et de la signalisation routiers en Afrique de l’Est et en Afrique centrale, en 2012, de Jamii Africa, une entreprise de micro-assurance santé mobile, en 2016, et de FroKid Technologies Ltd, une entreprise conceptrice de tablettes et de systèmes d’exploitation pour les enfants âgés entre 5 et 17 ans, en 2019.

Sa carrière professionnelle a commencé en 2010 à Spice VAS Africa Pte Ltd, une société de services aux entreprises, de télécommunications et de radio mobile, en tant que gestionnaire de contenu. Lilian Makoi a également été gestionnaire des comptes commerciaux de l’entreprise. En 2012, elle devient responsable du développement des affaires en Tanzanie de OnMobile Global Limited, une entreprise indienne de divertissement mobile.  

En 2014, elle est embauchée par Flytxt, une entreprise qui utilise l’IA au service de la maximisation de la valeur de la durée de vie du client, en tant que cadre supérieur des opérations de marketing auprès d’Airtel Tanzanie. Il occupe le même poste à Airtel Rwanda, entre août et novembre 2015, et à Airtel Malawi de novembre 2015 à juin 2017. En 2018, il rejoint la société de communication Squad Digital au poste de responsable de l’activité numérique.

En 2016, le Forum économique mondial a désigné Lilian Makoi comme la femme la plus innovante dans le domaine de la technologie en Afrique.

Melchior Koba

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Avocate de formation, elle constate, pendant ses années de stage, que les entrepreneurs africains perdent beaucoup de temps dans les paperasses et les procédures administratives lors de la création de leur entreprise. Avec Sidebrief elle veut résoudre ce problème.

Eunice Olopade (photo) est une juriste nigériane diplômée de la Georgetown University Law Center où elle a obtenu, en 2020, un master en droit. Elle est la présidente directrice générale de Sidebrief, une start-up qu’elle a fondée en 2021 avec Usman Sotunde et Abdulwaheed Yusuf.

La start-up nigériane tire parti de la technologie et des partenariats avec les régulateurs pour fournir des services de conformité abordables, plus rapides et plus faciles d’accès que les entreprises et les agents traditionnels. Elle simplifie le processus de création, de gestion et de développement d’une entreprise à travers les frontières, grâce à sa plateforme numérique conçue pour gérer l’enregistrement des entreprises, les services bancaires et la conformité réglementaire.

 « Les statistiques indiquent que les entrepreneurs africains sont confrontés à plusieurs obstacles lorsqu’il s’agit de créer une entreprise. Le temps qui aurait été consacré à l’accélération et à la croissance de l’entreprise est consacré à la paperasserie et aux processus bureaucratiques. Sidebrief fournit une plateforme simple, des frais transparents et une mise sur le marché rapide pour que les entrepreneurs puissent lancer leur entreprise à travers n’importe quel marché », a déclaré Eunice Olopade.

A ce jour, Sidebrief a déjà aidé plus de 4 000 entrepreneurs africains à lancer leur entreprise ou à gérer la conformité. Elle opère au Nigeria, au Kenya et en Afrique du Sud et a facilité les expansions transfrontalières dans plus de 17 pays en Afrique. Elle envisage de lancer des opérations à grande échelle et de mettre en place des API pour les taxes transactionnelles d’ici quelques mois. La start-up a été sélectionnée en janvier 2023 pour faire partie de la cohorte inaugurale de l’ARM Labs Lagos Techstars Accelerator.

Actuellement, Eunice Olopade est également une consultante fiscale de la Banque mondiale. Son parcours professionnel a commencé en 2015 à Advocaat Law Practice où elle était une collaboratrice diplômée. En 2016, elle a effectué un stage à F.O.Akinrele & Co., un cabinet juridique nigérian.

En 2018, le cabinet d’avocats Detail Commercial Solicitors l’a recrutée comme avocate. Aux Etats-Unis, elle a travaillé comme consultante à l’International Finance Corporation en 2019 et comme entrepreneur à KPMG US, une des principales sociétés de services professionnels au monde et un cabinet comptable du Big Four aux Etats-Unis.

Melchior Koba

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Il croit fermement qu’avec les technologies comme l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique et la télémédecine, il peut optimiser l’efficacité des services de santé. Avec un collègue, il fonde DoctorAI qui connecte les patients aux acteurs de la santé.

Kevin Muragijimana (photo) est un médecin rwandais diplômé de l’université du Rwanda en 2019. Il est le président-directeur général et l’un des cofondateurs de DoctorAI, une entreprise de technologie médicale qui a pour mission de moderniser les services de santé en Afrique.

Fondée en 2019 par Kevin Muragijimana et David Ndayishimiye, également médecin, DoctorAI utilise l’intelligence artificielle pour détecter, avec une précision de plus de 90 %, les lésions du cancer du sein sur les mammographies, les maladies du thorax sur les radiographies, les maladies cardiaques à partir des bruits du cœur ausculté, les parasites du paludisme sur les frottis sanguins, entre autres.

La start-up envisage de proposer d’autres services tels que le télédépistage, l’éducation à la télésanté, la télépharmacie et la télémédecine. Son application, qui regroupe tous ses services et fonctionnalités, permet aux gens d’exprimer leurs préoccupations sur la santé, aux médecins d’améliorer le bien-être de la communauté, aux pharmaciens de distribuer plus simplement des médicaments et aux chercheurs d’avoir un impact sur le monde.

« Nous proposons d’autres services qui seront disponibles ultérieurement, comme des consultations en ligne avec des médecins spécialistes et des pharmaciens agréés. Le marché comprendra également la télémédecine et la télépharmacie. Nous avons l’intention de nous étendre à l’échelle mondiale. Nous avons fait en sorte que nos canaux de distribution soient si faciles à utiliser que nos programmes logiciels au sein de l’application DoctorAI sont accessibles à tous ceux qui possèdent un smartphone, partout dans le monde », a déclaré Kevin Muragijimana à Disrupt Africa en mars 2023.

Kevin Muragijimana est aussi le consultant médical coordinateur d’AFRI-ONC, une entreprise spécialisée dans le renforcement de l’information et de la recherche sur le cancer, y compris l’enregistrement des cancers. Il est aussi médecin au ministère rwandais de la Santé. Avant de fonder son entreprise, il a travaillé, en 2019, en tant que stagiaire au Centre Hospitalier Universitaire de Bicêtre, en France.

Melchior Koba

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Formée en agriculture et élevage, elle utilise la technologie pour proposer des produits alimentaires locaux de qualité aux Camerounais. Par le biais de sa start-up, elle promeut une alimentation saine et souhaite réconcilier les femmes avec leur cuisine.

Marie Ange Etogo (photo) est une entrepreneure camerounaise. Technicienne d’agriculture et d’élevage formée à l’Ecole pratique d’agriculture de Binguela, elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale d’eFoods Market.

eFoods Market est une entreprise composée « d’innovateurs et de visionnaires », qui a la volonté de mettre à jour et d’améliorer constamment l’expérience d’achat en ligne. Sa boutique sur les réseaux sociaux propose des produits d’épicerie ou plats préparés et un service client personnalisé aux acheteurs depuis le confort de leur foyer.

Marie Ange Etogo a fondé la start-up dans le but d’aider les femmes à cuisiner plus facilement et pour certaines, apprendre à cuisiner tout en maintenant l’équilibre entre leur vie professionnelle, familiale et sociale. eFoods Market permet donc de gagner du temps en cuisine grâce aux paniers recettes constitués de produits issus de l’agriculture locale qu’elle propose à ses clients. 

Elle a confié à We Are Tech Africa que d’ici les cinq prochaines années, « nos objectifs sont d’ouvrir des supermarchés qui vont commercialiser nos gammes de produits dans les quatre plus grandes villes du pays, donc rendre nos produits accessibles dans pratiquement tout le pays ; de développer toutes nos gammes de produits à l’échelle industrielle, c’est-à-dire avoir une marque qui peut concurrencer celles occidentales ; de basculer aussi du côté de la restauration rapide, donc ouvrir des petits restaurants rapides de menus traditionnels et 100 % camerounais ».

La jeune femme a démarré son parcours professionnel en 2016, en France, au sein de la société de communication Novagift. Elle y a fait un stage en tant qu’apporteuse d’affaires. Puis en 2017, au Cameroun, elle renouvelle l’expérience de stagiaire mais plutôt comme traductrice français/anglais et vice versa à la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) jusqu’en 2018.

En 2021, Marie Ange Etogo a remporté le prix spécial féminin du Prix Orange de l'entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM). Elle a bénéficié d’un financement d’un million de francs CFA, soit près de 1 600 $, et d’un accompagnement de six mois pour mûrir son projet. En 2020, elle était la lauréate de l’OIC Startup Innovation Challenge organisée par Ocean Innovation Center (OIC) de Kribi. 

Melchior Koba

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Avec son entreprise entièrement constituée de femmes, elle veut inspirer et orienter plus de Sénégalaises vers les métiers du numérique. Elle couve également plusieurs projets d’impact.

Ndeye Saly Dione est une développeuse web et mobile sénégalaise, diplômée de la Sonatel Academy, 3e promotion. Préoccupée par l’inclusion des femmes dans le numérique, elle a fondé la start-up technologique LingeeruTech en 2022, au terme de sa formation.

LingeeruTech travaille sur des projets à fort impact sur la société. Son nom qui est un mélange de wolof et d’anglais signifie littéralement « les reines de la technologie ». LingeeruTech est majoritairement composée de femmes qui étudient les problèmes du quotidien des Sénégalais pour y apporter des solutions.

Dans un entretien accordé à We Are Tech Africa sur les raisons qui l’ont poussée à fonder cette entreprise essentiellement constituée de femmes, Ndeye Saly Dione a déclaré : « c’est parti d’une remarque que j’ai faite. Dans ma promo, la promo 3 de la Sonatel Academy, il n'y avait pas beaucoup de femmes. Même en entreprise, quand j’étais en stage à la SEN’EAU, société d’exploitation et de distribution de l’eau au Sénégal, en tant que développeuse web et mobile, j’étais l’unique femme de l’équipe ».

« Dans mon entourage, je n’ai pas eu de modèle de femme qui évolue dans le milieu du digital. En montant cette entreprise, je veux donc servir de modèle et montrer aux jeunes filles qui font des études ou qui sont perdues par rapport à leur orientation que c’est possible aux femmes de s’orienter vers l’informatique », explique-t-elle.

Ndeye Saly Dione a également confié à la rédaction qu’elle a l’ambition de lancer un centre de formation, d’initiation au codage et aux outils du numérique pour les jeunes filles et femmes de la banlieue qui abandonnent généralement très vite l’école. L’objectif est de permettre à ces dernières d’acquérir des compétences et de travailler dignement.

Actuellement, avec son équipe, Ndeye Saly Dione travaille sur deux projets phares. Le premier est Fayy Fepp, qui signifie « payer partout » en langue wolof et le second est « Samamënmën » qui signifie « mon savoir-faire ».

Le projet Fayy Fepp est une solution de technologie financière qui a pour but de faciliter les démarches d’intégration de paiement mobile pour les entreprises et les commerçants. Fayy Fepp permettra aux entreprises d’accepter les paiements, issus de n’importe quel service mobile, via un unique code QR.

Le projet Samamënmën, a, par contre, pour but de valoriser les compétences de tous les Sénégalais. Le projet consiste à faire de la compétence le principal critère de recrutement, et non le diplôme automatiquement.

Melchior Koba

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A travers l’entreprise qu’elle a cofondée il y a quatre ans, elle replonge Tunisiens et étrangers dans le passé de plusieurs lieux hautement culturels de son pays. Elle a reçu à cet effet plusieurs distinctions et prix pour sa start-up.

Houda Bakir (photo) est la présidente-directrice générale de Historiar, une start-up spécialisée dans la deeptech et qui allie intelligence artificielle et réalité augmentée dans une application mobile. Fondée en 2019 avec Jihed Makni, la start-up propose, grâce à ces technologies, une version numérisée des sites historiques ou archéologiques du patrimoine culturel tunisien parfois vieux de plusieurs siècles.

Les touristes et autres curieux à travers le monde peuvent les visiter à travers une immersion technologique. Lors de la 46e édition du festival international de Dougga, qui s’est tenue en août 2022, les invités ont d’ailleurs pu jauger l’expertise d’Historiar en remontant plusieurs années dans le temps pour contempler le site archéologique de Dougga.

En février 2023, l’innovation de la start-up lui a valu d’être sélectionnée pour la cinquième édition du programme d’accélération Orange Fab Tunisie.

Née en 1981 à Carthage, en Tunisie, Houda Bakir est titulaire d’un master en génie électrique obtenu en 2009 à l’Ecole nationale supérieure des ingénieurs de Tunis (ENSIT). Elle y décrochera sept ans plus tard un doctorat de recherche en génie électrique avec une spécialisation en segmentation d’images médicales.

Au-delà de ses fonctions au sein d’Historiar, Houda Bakir occupe depuis 2021 le poste de vice-présidente de Tunisian Startups, une organisation constituée d’entrepreneurs et dont l’engagement porte sur la création d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat. En 2018, elle a cofondé Super-Viz, une entreprise technologique qui met l’intelligence artificielle au service des secteurs industriels. Elle y est d’ailleurs présidente-directrice générale.

Chercheuse post-doctorale au laboratoire du centre de recherche en productique de l’ENSIT depuis 2013, Houda Bakir a fondé Grace Light Tunisia la même année. Elle a dirigé l’entreprise spécialisée dans la création d’idées de décoration avec la technologie jusqu’en 2014.

La Tunisienne a démarré sa carrière professionnelle à l’ENSIT en 2009 comme assistante-contractuelle. En 2010, elle est devenue professeure assistante de l’école. En 2014, en tant que consultante, elle a rejoint Intellixx, un cabinet de conseil international pour la mise en œuvre de processus commerciaux bancaires et l’intégration de systèmes de négociation. En 2016, elle est embauchée comme ingénieure principale en recherche et développement au sein de Datavora, une entreprise de gestion de données pour les entreprises de commerce en ligne. Elle y restera jusqu’en 2022.

Grâce à Historiar, Houda Bakir a pris part à plusieurs évènements internationaux, notamment les Digital Tunisia Days organisés en marge de l’Expo 2020 de Dubaï. Elle est aujourd’hui titulaire de plusieurs distinctions honorifiques. Sa start-up a reçu le prix du meilleur fournisseur de solutions EdTech en 2021 émis par le média MEA Markets.

Elle a été désignée en 2022 par le média Exclusive Africa comme l’une des sept femmes fondatrices d’entreprises technologiques d’Afrique du Nord à connaître. Le média Ventures Africa l’a désignée comme l’une des fondatrices d’entreprises technologiques d’Afrique du Nord qu'il faut connaître, sur une douzaine. Toujours en 2022, elle a remporté le premier prix du Startup Bootcamp organisé par le Réseau Entreprendre Tunisie et Qatar Fund for Development.

Melchior Koba

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Passionnée de programmation informatique, de numérique, d’écriture et d’entrepreneuriat, son constat quant à l’absence criarde de femmes dans le domaine des TIC l’a amené à s’investir dans le développement de diverses compétences y relatives.

L’Ivoirienne Marie Lucienne N’guessan (photo) est la fondatrice du Centre MARée de LUmière, une organisation à but non lucratif crée en 2021 pour former les enfants, les femmes et les personnes issues des milieux défavorisés de Côte d’Ivoire aux compétences numériques.

A travers son Centre, la jeune femme a initié le Digital O’Féminin Tour, un programme de formation théorique et pratique dont le thème général est « le digital : outil de lutte contre les inégalités du genre ». Les séances de formation, qui se tiennent durant 5 jours, et ce dans différentes villes de la Côte d’Ivoire, portent en moyenne sur une cinquantaine de jeunes femmes par ville. Aujourd’hui, le Digital O’Féminin Tour revendique déjà 9 villes parcourues et plus de 500 femmes formées à divers métiers du numérique.

Interrogée par We Are Tech Africa sur ses projets futurs, Marie Lucienne N’guessan déclare « qu’en plus du Digital O’Féminin Tour, le Centre MARée de LUmière a plusieurs autres projets qui seront bientôt lancés. Nous avons le Digital Dès la Base, qui est un programme qui cible les enfants et qui vise à leur inculquer le bon usage qu’ils doivent faire du numérique ».

« Nous entendons également organiser le Salon du Digital O’Féminin, qui sera un cadre de rencontre entre des modèles féminins du domaine des technologies et des jeunes femmes qui participeront à ce salon. Il sera également un cadre d’opportunités pour les bénéficiaires de nos formations qui auront l’occasion de réseauter et de participer à des échanges avec des personnalités et entreprises qui seront présentes », a-t-elle ajouté.

Marie Lucienne N’guessan est titulaire d’un brevet de technicien supérieur (BTS) en informatique et développement d’application. Elle l’a obtenu en 2018 à Groupe Ecole des hautes études commerciales (EDHEC). En 2019, elle fait partie de la première promotion de l’Orange Digital Academy et en sort avec la compétence de développeuse de site web et d'application mobile. En 2021, elle décroche une licence en génie logiciel à l’institut ivoirien de technologie. Viendra ensuite un certificat de formation en marketing digital délivré par la plateforme de la presse numérique de Côte d’Ivoire (PNCI).

Propriétaire du blog MARée de LUmière depuis 2019, Marie Lucienne N’guessan qui a porté le titre de première Miss 2.0 lors du concours Miss Digital en décembre 2020 propose des écrits sur le leadership, la motivation, l’entrepreneuriat, la technologie. Elle met en exergue à travers sa plateforme des personnes considérées comme des modèles pour les jeunes au regard de leur parcours inspirant. Elle est également une jeune blogueuse à UNICEF Côte d’Ivoire.

Ambassadrice Women Techmakers, un programme de Google qui offre une visibilité, une communauté et des ressources aux femmes dans le domaine de la technologie, la tech activiste est aussi depuis octobre 2021 consultante formatrice d’Equal Access International, une organisation sociale à but non lucratif, dont le siège est à Washington, D.C. et qui travaille en Afrique et en Asie.

Marie Lucienne N’guessan été pendant un an l’ambassadrice nationale du leadership féminin dans le digital. En 2021, elle a figuré dans le top 20 des jeunes prometteurs de l’Association des conseils en lobbying et affaires publiques en Côte d’Ivoire (ACLAP-CI). Elle a également figuré dans le top 100 des personnalités d’Afrique francophone les plus influentes sur LinkedIn. En 2022, elle est élue Influenceur Tech & Innovation aux Pulse Influencer Awards.

Melchior Koba

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Il a fondé une start-up de technologie financière pour permettre aux petites et moyennes entreprises de gérer de façon plus efficace leur comptabilité. Il a la confiance des investisseurs qui ont récemment financé son projet d’élargir son offre.

Mahmoud Moussa (photo) est un entrepreneur égyptien diplômé de l’université de Mansoura où il a obtenu un bachelor en génie mécanique en 2016. Il est le fondateur et le président-directeur général de Hollydesk, une start-up de technologie financière.

Fondée en 2020, Hollydesk permet aux entreprises de gérer leurs dépenses, d’automatiser les flux d’approbation et de générer des rapports pour analyser les schémas de dépenses. Depuis sa création, la start-up a déjà aidé des centaines d’entreprises à gagner du temps, à réduire la fraude et à gérer efficacement leurs dépenses.

Le 21 février 2023, l’entreprise a annoncé avoir levé 1 million de dollars en financement par emprunt auprès d’investisseurs anonymes pour aider davantage de petites et moyennes entreprises (PME) du pays à gérer et à suivre leurs dépenses quotidiennes.

« Notre mission est d’aider les petites et moyennes entreprises à se concentrer sur ce qu’elles font le mieux en rationalisant leurs processus de gestion des dépenses. Grâce à ce nouveau financement, nous pouvons étendre notre portée et aider encore plus d’entreprises en Egypte », a déclaré Mahmoud Moussa.

En 2013, Mahmoud Moussa et d’autres étudiants de l’université de Mansoura ont fondé Mansoura Motorsport pour partager leur passion pour l’ingénierie automobile, l’auto-apprentissage et la recherche. En 2014, il a cofondé Groot Workspace, un espace de coworking, dans la ville de Mansoura, qui vise à rassembler tous les potentiels humains et les expériences dans certains domaines.

Sa carrière professionnelle a, cependant, commencé en 2014 à elmenus.com, une plateforme de découverte et de commande de produits alimentaires, où il était spécialiste de l’approvisionnement. Entre 2014 et 2015, il était conservateur du marketing de TEDx Mansoura University, un programme d’événements locaux. En 2015, il a travaillé pour CUBE Egypt, une entreprise à croissance rapide axée sur le marché, en tant que spécialiste en marketing.

En 2017, il a rejoint l’entreprise événementielle Makers Faire Cairo en tant que Makers Hunter qui est un passionné de technologie qui joue le rôle de gestionnaire de la communauté. Entre 2016 et 2020, il était l’associé gérant de Fab Lab Mansoura. Parallèlement, il était le responsable du développement d'affaires de Fab Lab Egypt entre 2017 et 2019. Il était aussi de 2019 à 2020 le responsable marketing de Halan, une entreprise fintech égyptienne.

Melchior Koba

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Il est un médecin qui utilise la technologie pour améliorer la qualité des soins de santé en Afrique. Par le biais de Healthstack Solutions Ltd, il numérise le système médical en Afrique dans le but de sauver davantage de vies.

Simpa Dania (photo) est un expert et un consultant nigérian en santé numérique diplômé de l’université d’Ibadan où il a obtenu un bachelor en médecine et chirurgie en 2002. Il a aussi suivi des cours de télémédecine avancée et a fondé, en janvier 2021, la start-up Healthstack Solutions Ltd.

Healthstack Solutions Ltd, dont il est le responsable du bonheur, est une entreprise de santé numérique fournissant des solutions logicielles simples et intelligentes qui renforcent les systèmes de santé. Elle aide les organismes de santé à tirer parti de la technologie pour devenir plus rentables et augmenter leur productivité tout en améliorant la qualité des soins et des services pour leurs clients.

Sa plateforme, qui accompagne dans la lutte contre les épidémies, permet d’améliorer, d’une part, l'autodéclaration et l’enquête de santé du public en temps réel et, d’autre part, la surveillance des maladies et les rapports au niveau infranational. Elle fournit des outils d’aide à la décision au niveau des établissements pour améliorer l’indice de suspicion des maladies à déclaration obligatoire et assure une transparence dans la réponse et l’endiguement des épidémies.

Questionné par TechCabal sur ce que la population doit attendre de sa start-up pour les cinq prochaines années, Simpa Dania a déclaré : « votre fournisseur et votre payeur géreront votre santé à l’aide de Healthstack, et peut-être aussi l’organisme de réglementation des soins de santé. Où que vous soyez, le ministère de la Santé de l’Etat surveillera les indices de santé de la population en temps réel grâce à Healthstack. Il se peut que vous payiez vos besoins et vos services de santé via Healthstack. Healthstack aidera les pays à lutter contre les épidémies et les pandémies émergentes et à limiter l’impact qu’elles peuvent avoir sur la population. En d’autres termes, Healthstack sauvera des vies ».

Médecin à l’Institut de la santé de l’enfant du College of Medecin University of Ibadan entre 2004 et 2005, il a travaillé au département de médecine nucléaire de l’University College Hospital en tant que consultant en informatique médicale entre 2006 et 2008. Il a ensuite rejoint, en 2008, l’University College Hospital Ibadan en tant que coordonnateur du centre de télémédecine jusqu’en 2011 et consultant en informatique de santé jusqu’en 2016.

PDG de Sabaoth Technologies Ltd, une entreprise de technologie médicale, entre 2003 et 2017, il était entre 2016 et 2018 le responsable du bonheur de la société healthtech APMIS Health Management Systems Ltd. En 2016, il était un consultant de PharmAccess Foundation, une organisation non gouvernementale internationale qui œuvre pour l’amélioration des soins de santé.

Melchior Koba

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Elle est une cheffe d’entreprise experte dans la finance et dans l’investissement cryptographique. A la tête de Binance en Afrique francophone, elle travaille pour la démocratisation de l’accès aux cryptoactifs et à la blockchain sur le continent.

Carine Dikambi (photo) est la responsable de Binance en Afrique francophone. Nommée en juin 2021, la Camerounaise a pour rôle de définir, de lancer et de diriger les plans d’expansion, les opérations et les partenariats de la société de cryptomonnaie en Afrique francophone.

« Binance est une place de marché numérique (une bourse) où les gens peuvent venir acheter des cryptos contre d’autres actifs. En plus d’être une place d’échange des cryptos (la plus importante au monde en volume), Binance est un écosystème blockchain et un fournisseur d’infrastructures de cryptomonnaies avec une suite de produits financiers et nous continuons de construire des facettes essentielles de l’écosystème blockchain et de contribuer au développement d’une infrastructure industrielle plus large », a expliqué Carine Dikambi en 2022.

Née et ayant grandi en France, Carine Dikambi a un bachelor en banque et finance obtenu à la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Paris Descartes. Elle est également titulaire d’un master en sciences de gestion obtenu à l’université Paris-Sorbonne. Diplômée de l’université de New York où elle a obtenu un certificat post-gradué en gestion des risques financiers, elle a commencé à investir dans la cryptomonnaie en 2016.

C’est en 2020 qu’elle revient s’installer au Cameroun dans le but de mettre au service de l’Afrique son expertise en finance digitale. Ayant passé 15 ans aux Etats-Unis, elle a travaillé pour la Société Générale Corporate and Investment Banking de 2010 à 2011 en tant qu’associée.

En 2011, elle devient au sein de la banque Citi, la vice-présidente du groupe des clients institutionnels. En 2013, elle est nommée directrice du service de gestion du risque et de l’information de la fintech American Express. En 2016, elle est promue au poste de directrice de la société. Elle y travaille jusqu’en 2021, année pendant laquelle elle a rejoint Binance.

Mentor pour l’événement Paris Startup Weekend sur l’Internet des objets (IoT) et la blockchain depuis 2018, Carine Dikambi a reçu en 2010 le SGCIB Leadership Development Program Class. En 2015, elle a été récompensée du prix Rookie of the Year à American Express.

Melchior Koba

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