En Algérie, le gouvernement est très actif dans l’écosystème entrepreneurial. A travers son accélérateur Algeria Venture, il forme, accompagne et finance les start-up et projets innovants qui résolvent des défis auxquels le pays est confronté.
Algeria Venture est le premier accélérateur de start-up algérien appartenant à l’Etat. Dirigé par Sid Ali Zerrouki, un ingénieur en sécurité informatique nommé directeur général en 2021, sa principale priorité est de libérer le potentiel de la jeunesse algérienne et de son entrepreneuriat émergent et dynamique.
Algeria Venture encourage les start-up et les projets innovants à apporter, à travers l’entrepreneuriat, des solutions novatrices aux défis auxquels le pays est confronté. Sa vision est « celle d'une société meilleure, une société gouvernée par des actions individuelles pour un bénéfice commun. A travers la promotion de l'entrepreneuriat social (ou d'un autre domaine), le centre vise à créer une chaîne infinie de réactions qui génèrent un changement positif et un développement économique en Algérie », peut-on lire sur sa page.
La mission de l'accélérateur est d'établir un réseau de jeunes entrepreneurs à travers l'Algérie, en leur fournissant une formation, un soutien et un accompagnement pour gérer efficacement leurs entreprises et leurs projets.
Algeria Venture offre aux entrepreneurs des espaces fermés intégrant 1 à 4 bureaux. Il propose aussi des espaces de co-working procurant un environnement convivial et agréable, des salles de réunions et de conférence de 8 à 45 places et des formules de domiciliation d’entreprises spécifiques pour les entrepreneurs.
De plus, il a mis sur pied plusieurs programmes pour soutenir les entrepreneurs. Parmi ceux-ci, on peut citer le programme Fire Starter conçu pour les entreprises de moins de trois mois qui ne sont pas soutenues par du capital-risque et ses programmes de collecte de fonds qui consiste à aider les fondateurs à préparer leur projet et entrer en contact avec des sources potentielles d’investissement ou de financement.
A travers le portefeuille AWS Activate, l’accélérateur aide les startups à construire, développer et faire évoluer leur activité grâce à des outils gratuits, des ressources et l'assistance d'experts. Il fournit aussi des produits et des services personnalisés pour les stratégies de marketing et de communication en ligne et hors ligne, de la définition à l'analyse des données.
A ce jour, Algeria Venture dispose de 43 coachs et mentors accrédités qui forment et accompagnent les entrepreneurs. Il a soutenu 815 start-up et projets innovants et collecté 3,7 millions de dollars.
Accompagné par ses partenaires que sont Ericsson, Amazon Web Services, Schlumberger et Pages Jaunes, entre autres, il organise aussi des événements et conférences pour favoriser le réseautage et inciter à l’entrepreneuriat.
Melchior Koba
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Il est passionné par l’utilisation de la technologie pour résoudre les plus grands problèmes. Après ses études et quelques années de travail aux Etats-Unis, il revient dans son pays d’origine, le Sénégal, et y fonde une entreprise technologique pour les acteurs de la santé.
Mouhamed Ndoye (photo) est un informaticien sénégalais diplômé de la Texas McCombs School of Business où il a obtenu un master en technologie et gestion de l’information. Il est un cofondateur et le président-directeur général (PDG) de la start-up de technologie médicale Tanél Health.
Fondée en 2020, Tanél Health construit des infrastructures de santé modernes pour l’Afrique en commençant par les pharmacies et les assureurs. Son objectif est de mettre en place un outil intégré qui connecte toutes les parties prenantes de la santé entre elles. L’entreprise a développé un logiciel facile à utiliser, abordable et fiable pour gérer les pharmacies.
Le logiciel de Tanél Health permet aux propriétaires de pharmacies de gérer de façon optimale leurs stocks, de surveiller leurs ventes, de gérer leur trésorerie, de suivre leur inventaire, de gérer leurs équipes. Le logiciel de gestion de pharmacie possède une interface moderne et compatible avec tous types d’appareils. A partir de son tableau de bord, ses utilisateurs ont accès à des rapports détaillés révélant des données exploitables pour une meilleure prise de décision.
Mouhamed Ndoye est un boursier de l’accélérateur On Deck depuis 2021. En 2019, il a cofondé la start-up Anythng, une entreprise qui réinvente la façon dont les restaurants modernes communiquent avec leurs clients. Il a été le PDG de l’entreprise jusqu’en 2020.
Toujours en 2019, il a cofondé Tékkil, dont il a été le PDG jusqu’en 2022. Tékkil est une organisation à but non lucratif qui se consacre à la mise en relation et à la promotion des professionnels sénégalo-américains afin qu’ils deviennent des leaders dans leurs carrières et leurs communautés.
Cependant, la carrière professionnelle de Mouhamed Ndoye a commencé en juin 2010 à Tech Corps, une entreprise technologique américaine, où il était ingénieur logiciel. Aux Etats-Unis, il a également été un consultant de Cardinal Solutions, un fournisseur de solutions technologiques, de 2014 à 2018.
Melchior Koba
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Petit à petit, l’innovation technologique se développe en Somalie. Parmi les acteurs de cette évolution, se distingue Innovate Ventures qui aide les entrepreneurs à développer leur idée novatrice et à transformer leur start-up en entreprise durable et prospère.
Dans un pays comme la Somalie où l'innovation technologique se fait de plus en plus remarquer, Innovate Ventures émerge comme un acteur clé dans le développement et l’accélération des start-up technologiques. Fondé en 2012, il est en train de transformer le paysage entrepreneurial en fournissant un soutien précieux aux entrepreneurs locaux.
Dirigé par Abdigani Diriye, l’accélérateur de start-up et fonds technologiques a été créé pour propulser et accélérer les start-up technologiques en Somalie et au Somaliland, soutenir la prochaine vague d’entrepreneurs somaliens et développer l’écosystème naissant des start-up dans le pays.
Que ce soit pour découvrir un produit adapté au marché, résoudre des conflits entre fondateurs, améliorer les compétences en vente et marketing des entrepreneurs ou connecter ces derniers à son réseau mondial, Innovate Ventures offre une équipe talentueuse spécialement choisie ainsi qu’une communauté internationale prête à apporter son soutien dans le développement d’affaires. Il propose un espace de travail pour permettre aux entrepreneurs de s'investir au mieux de leurs capacités.
Innovate Ventures a mis sur pied un programme d’accélération de 12 semaines qui aide les entrepreneurs et start-up à voir quand ils sont sur la mauvaise voie et à corriger rapidement toute ambiguïté dans leur modèle d’entreprise afin de réussir plus rapidement. Les entreprises sélectionnées à ce programme bénéficient d’un accès à des mentors dotés d’une grande expérience. Ils peuvent aussi créer des réseaux et développer des relations avec d’autres start-up.
A la fin du programme d’accélération, Innovate Ventures organise une journée de démonstration au cours de laquelle les entrepreneurs qui présentent leur start-up pourront entrer en contact avec des investisseurs. Cette journée de démonstration permettra aux deux parties d’explorer des opportunités de collaboration qui méritent des capitaux d’investissement ainsi que des conseils et une expertise inestimables.
Avec plus de 15 mentors actifs dans son réseau, l’accélérateur a déjà soutenu plus de 60 start-up en Somalie. Il a accompagné plus de 150 fondateurs et investi plus de 200 000 dollars. Il est soutenu par les institutions comme Ventures Capital for Africa, Oxfam, Telesom et Work in Progress ! Alliance.
Melchior Koba
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Kuassi Jimmy Kumako (photo) est un ingénieur informatique diplômé de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Il est l’un des cofondateurs de la start-up fintech Moneco qui guide les membres de la diaspora africaine dans leur installation en France. Elle leur permet d’ouvrir un compte, de disposer d’une carte de paiement internationale et d’effectuer des virements partout en Europe.
Fondée en 2022, Moneco est définie comme un guichet unique pour tous les besoins financiers de la diaspora africaine en Europe. Seule startup du lot S22 à avoir été acceptée par Y Combinator l’année même où elle a commencé ses activités, elle a été mise au point dans le but d’aider la diaspora à économiser de l’argent en répondant à tous leurs besoins financiers en un seul endroit.
Plus précisément, la plateforme Moneco permet aux immigrés installés en Europe d’obtenir en un seul endroit un compte courant avec IBAN local et différentes méthodes de recharge de compte, de réaliser des tontines numériques, de transférer des fonds gratuits vers l’Afrique et d’effectuer des paiements par carte internationale, entre autres.
Kuassi Jimmy Kumako est un cofondateur de CoinAfrique Annonces. Fondée en 2016, il s’agit d’une marketplace mobile de petites annonces pour les petites et moyennes entreprises en Afrique francophone. Il fait partie de Benin Business Angel Network, une association composée d’entrepreneurs locaux et de la diaspora, d’investisseurs et de professionnels disposés à investir leur argent, à ouvrir leurs réseaux et à guider les entrepreneurs de l’écosystème.
Cependant, il avait déjà cofondé en 2010 SITBusiness qui a coordonné la conception et l’utilisation d’un système d’information géographique pour des organisations non gouvernementales au Sénégal. En 2014, il a également cofondé Dev Engine Labs, une agence qui accompagne les start-up et les banques dans la conception, la création et l’optimisation de services numériques autour des besoins de leurs clients.
Ancien consultant en finance, compétitivité et innovation de la société financière internationale (IFC) et ex-associé commercial de Google, il a travaillé de 2020 à 2022 pour Paystack, une fintech spécialisée dans les paiements en ligne et hors ligne en Afrique, en tant que développeur.
Melchior Koba
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Outbox Hub joue un rôle essentiel dans la promotion de l’entrepreneuriat technologique. Depuis sa création, il a établi une réputation solide en tant que catalyseur de l’innovation et soutien inestimable pour les entrepreneurs en herbe.
Outbox Hub est un espace d’innovation technologique et un incubateur basé en Ouganda. Fondé en 2012 par Richard Zulu qui est également son directeur, il aide les nouveaux et futurs entrepreneurs africains désireux d’utiliser la technologie pour créer des entreprises à forte croissance.
Avec son espace de travail collaboratif moderne et inspirant, Outbox Hub offre un environnement favorisant la créativité et le partage d’idées. Cependant, comme tous les incubateurs, Outbox Hub ne se contente pas de fournir un espace de travail. Il propose également des programmes d’incubation complets qui aident les start-up à transformer leurs idées en entreprises viables. Les entrepreneurs sélectionnés bénéficient de mentorat personnalisé, de formations spécialisées, de conseil en affaires et de l’accès à un réseau d’experts et d’investisseurs.
L’incubateur a mis en place, en collaboration avec ses partenaires NSSF Uganda, Mastercard Foundation, JICA, le Programme alimentaire mondial (PAM), USAID Uganda, AfriConEU, Ye ! ITC Community, etc., plusieurs initiatives visant à promouvoir la participation des jeunes à la technologie.
Entre autres, on peut citer l’UpAccelerate, une initiative d’un an mise en œuvre pour soutenir les jeunes entrepreneurs qui s’attaquent aux défis de la santé sexuelle et reproductive en Ouganda. Il y a également le laboratoire d’apprentissage NSSF Hi-Innovator pour les entreprises agricoles, qui se tient depuis hier, jeudi 15 juin.
Outbox Hub conçoit et développe aussi des solutions technologiques qui permettent aux organisations d’accélérer leur impact social. Il travaille à l’accroissement du nombre de femmes et de jeunes filles dans le domaine de la technologie à travers les conférences et formations qu’il organise à l’occasion de son programme Women in Technology.
Melchior Koba
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Informaticien de formation, il met son savoir-faire au service de sa passion, la musique. Avec ses deux frères, il développe une plateforme de vente de vidéos à la demande pour permettre aux artistes de gagner de l’argent et d’exporter leurs œuvres à l’international.
La crise sanitaire de la covid-19 a grandement impacté le monde, que ce soit sur le plan économique, démographique ou sociétal. Afin de permettre à la population et aux artistes de faire face à la période post-covid, le malgache Kiady Ravahatra (photo), passionné de musique, a fondé, avec de ses deux frères, Sehatra.com.
Lancée en 2021, Sehatra.com est une plateforme de vente de vidéos à la demande, qui travaille pour les artistes et avec les artistes et qui a pour vision de mettre en avant la culture malgache, à travers des spectacles et des concerts diffusés en ligne. La start-up travaille également avec des organisations et associations qui veulent étendre leurs levées de fonds à l’international et sur une période illimitée.
La plateforme Sehatra.com aide les artistes et producteurs à faire découvrir leurs œuvres au monde entier. Elle leur permet aussi de bénéficier d’un revenu continu grâce aux ventes des contenus qu’ils proposent.
Le mois dernier, Sehatra.com est devenue la première entreprise à diffuser en direct un concert hybride à Madagascar. Pour ce mois de juin 2023, mois de l’indépendance du pays, la start-up va mettre en ligne des vidéos de grands artistes malgaches. Son objectif sur le long terme est de diffuser le plus de vidéos possible et de les rendre disponibles pour les futures générations afin qu’ils n’oublient pas leur richesse culturelle.
En 2022, l’entreprise a gagné le premier prix du concours POESAM organisé par Orange. Incubée chez Orange depuis lors, Sehatra.com a « beaucoup gagné en visibilité. Comme une grande boîte telle qu’Orange nous prenait sous son aile, nous avons gagné plus de valeur auprès d’artistes, producteurs et organisateurs événementiels. Notre équipe a aussi beaucoup appris grâce aux formations que nous suivons chez Orange : gestion financière, communication, relationnel », a déclaré Kiady Ravahatra, président-directeur général de Sehatra.com, à We Are Tech Africa.
Kiady Ravahatra a fait un cursus en informatique à l’Ecole nationale d’informatique de son pays de 2010 à 2015. Ayant travaillé pendant plusieurs années comme freelance, il fonde sa première start-up en 2018. Appelée Tolotra Malagasy, il s’agit d’un annuaire en ligne pour les entreprises qui opèrent dans le secteur du tourisme à Madagascar. A cause des difficultés rencontrées à la suite de la pandémie de covid-19, la start-up a dû cesser ses activités en 2022. Depuis lors, l’entrepreneur consacre son énergie au développement de sa nouvelle solution, Sehatra.com.
Melchior Koba
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Au Cameroun, les structures de soutien aux entrepreneurs se multiplient. Dans sa politique de promotion de l’innovation technologique, le gouvernement a lancé le CDIC qui se veut être un générateur d’écosystèmes numériques.
Le Cameroon Digital Innovation Centre (CDIC) est un incubateur national et un centre d’excellence pour la recherche, le développement et l’innovation dans le numérique. Lancé le 8 février 2022 par le ministère des Postes et Télécommunications, il soutient les jeunes pousses qui proposent des solutions digitales dans les domaines vitaux du Cameroun.
Le CDIC a donc pour rôles d’incuber et d’encadrer les porteurs de projets numériques, de faciliter les relations entre les start-up et les administrations, d’assister les start-up dans le lancement de leurs activités et de stimuler la création d’emplois pour les diplômés de l’enseignement supérieur. Il soutient aussi les start-up dans leur financement et renforce la veille technologique et la coopération internationale dans le domaine du numérique.
Le centre a mis sur pied un espace de co-working pour favoriser la collaboration entre les start-up. Il organise des événements, des séances de conseil, des programmes de mentoring et d’autres ateliers réalisés par des entreprises leaders dans le numérique, exclusivement pour les start-up technologiques.
Aussi, le CDIC dispose de salles de cours connectées idéales pour tout type de formation en ligne. Dans les salles, on retrouve un écran numérique qui permet de proposer des formations plus interactives et immersives.
Grâce à son espace multimédia constitué d’une salle d’enregistrement et d’une régie spacieuse, le centre met les entrepreneurs dans les conditions techniques adéquates et dans une ambiance propice à la réflexion et à l’élaboration de contenus audio et vidéo.
Le CDIC est également doté d’un datacenter hautement connecté et totalement sécurisé qui garantit la souveraineté numérique et la protection des données. Il dispose d’un laboratoire de fabrication numérique équipé de plusieurs imprimantes 3D haut de gamme et adaptées aux besoins des start-up et pour les problèmes de prototypage. Il propose des solutions de cloud computing incluant de nombreux services innovants, dont la virtualisation.
A travers cette infrastructure, le gouvernement camerounais veut créer une véritable industrie locale du numérique et des milliers d’emplois directs et indirects, professionnaliser les compétences dans le domaine du numérique et accélérer la transformation digitale dans le pays.
Melchior Koba
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La finance numérique se développe à grande vitesse sur le continent africain. A Madagascar, l’ingénieur informatique Andry Randriamanamihaja développe des solutions de technologies financières pour faciliter les paiements.
Andry Randriamanamihaja (photo) est un entrepreneur malgache et un informaticien diplômé de l’institut supérieur polytechnique de Madagascar où il a obtenu, en 1998, un master en informatique de gestion, génie logiciel et intelligence artificielle. Il est le fondateur et le président-directeur général de la fintech Vanilla Pay.
Certifié en monnaie digitale, Andry Randriamanamihaja a officiellement lancé Vanilla Pay en 2018 pour dynamiser le secteur financier dans son pays. Sa première solution est un agrégateur de paiements mobiles qui permet aux professionnels du commerce de faire de la vente en ligne de façon sécurisée, pratique et automatique. L’agrégateur intègre tous les opérateurs mobiles de Madagascar et est désormais utilisé par des universités, des centres de formation et les e-businessmen.
Vanilla Pay revendique près de 50 000 utilisateurs actifs pour son agrégateur et a enregistré un pic de 3000 transactions financières par minute. Aujourd’hui, l’entreprise est en passe de mettre sur le marché une solution de paiement international pour les touristes.
Appelée Vanilla Pay International, cette solution qui sera présentée pour la première fois lors du salon ITM (International Tourism Fair Madagascar) qui débute ce jeudi 15 juin, est une application ewallet. Elle permettra aux touristes, une fois à Madagascar, d’effectuer des paiements de leur compte ewallet vers les comptes mobile money des gens opérationnels au pays.
Incubé par Orange Fab en 2019, l’entrepreneur, qui a participé à VIVATECH Paris en 2022, désire « faire de son entreprise une licorne valorisée à des millions d’euros d’ici cinq ans », a-t-il déclaré à We Are Tech Africa. Il réfléchit déjà à plusieurs autres projets, dont celui de développer un système basé sur la blockchain pour l’échange d’argent en temps réel entre les îles de l’océan Indien.
Avant Vanilla Pay, Andry Randriamanamihaja a fondé, en 2015, Ariary.net, une start-up qui avait pour objectif de révolutionner le paysage financier à Madagascar et de démocratiser le paiement en ligne.
Cependant, sa carrière professionnelle a commencé en 1998 dans l’entreprise informatique Advanced Information Systems, où il était chef de projet offshore. De 2003 à 2009, il a travaillé sur un projet de la Banque mondiale relatif à la mise en place du Système d’information de gestion des dépenses publiques.
Melchior Koba
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Chad Innovation accompagne activement les idées innovantes à travers ses formations, ses campagnes de sensibilisation et les compétitions qu’il organise pour faire émerger une nouvelle génération de leaders.
L’Afrique centrale reste jusque-là l’écosystème start-up le plus fragile du continent. Afin de changer la donne, plusieurs structures naissent et luttent pour le développement de l’entrepreneuriat. C’est le cas de l’incubateur Chad Innovation qui encourage les projets entrepreneuriaux qui contribuent au développement du Tchad.
Fondé en 2018 par Hamid Khayar Defallah (photo), Chad Innovation désire apporter un nouvel élan à la communauté d’apprentissage pour construire une génération créative et résiliente de jeunes leaders tchadiens.
L’incubateur est constitué de jeunes volontaires, tchadiens et étrangers, entrepreneurs, cadres et étudiants qui ont pour objectif de sensibiliser, de mobiliser, d’engager et d’outiller les jeunes à apprendre et à explorer des carrières dans l’entrepreneuriat. Au sein de son espace de travail collaboratif se tiennent des ateliers, des conférences, des études de cas et des sessions peer-to-peer liées à la technologie intelligente, aux affaires, à la société et à l’infrastructure.
Chad Innovation organise également des campagnes de sensibilisation, à l’instar de l’Innovation Week au cours de laquelle les jeunes sont appelés au changement de mentalités et incités à se lancer dans des carrières entrepreneuriales. L’incubateur a également mis en place un concours nommé Challenge Startupper pour identifier, primer et accompagner les meilleurs projets entrepreneuriaux du pays.
Le 5 juin passé, l’incubateur a été choisi comme meilleur programme d’accélérateur/incubateur aux Central Africa Startup Awards du Global Startup Awards Africa. Il représentera l’Afrique centrale à la finale continentale de la compétition, où les start-up et incubateurs les plus prometteurs de l’Afrique s’affronteront.
🎉🌍Thrilled to announce our selection as the best Incubator Program at the @CAfricaSAwards by @AfricanGSAwards 🏆🚀 Honored to be winners of the Global Startup Awards Africa! Out of 8272 entries, we made it to the top 71 on the continent! 🌍🌟Gearing up for the final round.#SDGs pic.twitter.com/zsFQSJTTvH
— Chad Innovation Hub (@ChadInnov) June 6, 2023
Chad Innovation a incubé plusieurs start-up, dont La vallée Jet et Genoskul qui étaient au GITEX AFRICA qui a eu lieu au Maroc du 31 mai au 02 juin 2023. La première start-up est une plateforme de commerce électronique et la seconde entreprise propose une solution de technologie éducative basée sur l’intelligence artificielle.
Melchior Koba
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Informaticien de formation spécialisé dans la création, l’analyse et le traitement de données, ancien élève de l’Orange Digital Center, Mamadou Sarr est à la tête d’une entreprise de production, de transformation et de distribution de produits agroalimentaires.
Mamadou Sarr (photo) est cofondateur, manager et responsable de la communication de Sen Ndawal, une société à responsabilité limitée (SARL) qui, à travers sa plateforme de vente en ligne, aide la population à s’approvisionner facilement et rapidement en produits frais comme le poulet, la viande, le poisson et les légumes, et ce, sans effectuer le moindre déplacement.
Sen Ndawal travaille avec des agriculteurs, qui n’ont pas souvent des compétences en distribution, et assure un écoulement plus rapide de leurs productions afin de leur permettre d’augmenter leurs revenus.
Fondée en 2020 par Mamadou Sarr, Khadim Gningue et Ndiaga Gaye, l’entreprise est opérationnelle à Dakar et ambitionne de s’étendre à toutes les grandes villes du Sénégal. Hormis la distribution, elle se concentre aussi sur la production et la transformation de certains produits qu’elle commercialise.
Mamadou Sarr est un informaticien sénégalais diplômé de l’université Alioune Diop de Bambey où il a obtenu, en 2017, un master en mathématiques spécialisées en statistiques et de l’école supérieure polytechnique de Dakar où il a obtenu un master en traitement de données en 2018.
Entre 2018 et 2019, il a suivi une formation de data scientist à l’Orange Digital Center. Lui, qui cherchait à se former dans la création ou la mise en place de données pour compléter son portefeuille de compétences, se réjouit d’avoir pu participer à cette formation qui lui a apporté une plus-value qui va au-delà de ses espérances.
« C’est la première fois que je vois une formation aussi intense et riche sur 9 mois. Au-delà des codes, elle permet de croire davantage en soi, de savoir qui l’on est, de retrouver ses compétences et je pense que c’était la partie la plus importante. Depuis longtemps, je rêvais d’entreprendre, mais j’attendais quelqu’un qui me donne l’audace et le courage de le faire. Orange Digital Center m’a permis de comprendre que je peux réaliser tout ce que je désire », a déclaré l’entrepreneur à We Are Tech Africa.
Depuis 2019, il est le responsable du projet Yoon-Bi qui consiste à mettre en place une solution basée sur l’intelligence artificielle pour la réduction des embouteillages routiers. Après sa formation à Orange Digital Center, Mamadou Sarr a travaillé à Sonatel en tant que développeur data de 2019 à 2020.
Ses multiples casquettes n’ont pas empêché le jeune entrepreneur de rejoindre, en 2020, Dynaminqs, une société privée spécialisée dans la conception et la commercialisation d’applications informatiques. Il y a travaillé en tant que développeur Microsoft jusqu’en 2022.
Melchior Koba
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