L’industrie pharmaceutique en Afrique est souvent confrontée aux problèmes d’accès et de disponibilité des médicaments. Afin d’y remédier, Joseph Paul, un jeune médecin, développe des solutions basées sur la technologie pour améliorer la chaîne d’approvisionnement.
Joseph Paul (photo) est un médecin tanzanien diplômé de la Muhimbili University of Health and Allied Science. En 2020, il fonde la start-up Dawa Mkononi, dont il est le président-directeur général, avec pour vision de construire la plus grande chaîne de franchise africaine pour la chaine d’approvisionnement pharmaceutique business to business (B2B).
La mission de Dawa Mkononi est de favoriser l’accès et la disponibilité des médicaments dans les communautés africaines. Mettant donc l’accent sur l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement pharmaceutique, elle se base sur les données et facilite les transactions de gros avec divers acteurs, tels que les pharmacies, les points de vente automatisés de médicaments (ADDO) et les établissements de santé comme les hôpitaux et les cliniques, et ce, grâce à son application dédiée.
En octobre 2022, la start-up de Joseph Paul, déjà membre d’Ennovate Hub et de FWD Accelerator, a été sélectionnée pour rejoindre le programme PesaTech Accelerator, un programme d’accélération fintech conçu pour les entreprises tanzaniennes.
Joseph Paul shares with us how Dawa Mkononi seeks to solve inefficiencies within conventional pharmaceutical procurement channels.
— PesaTech Accelerator (@PesaTechAfrica) October 3, 2022
An e-commerce application enabling accredited drug outlets to purchase pharmaceutical products online#PesaTechStartup @UNCDFdigital pic.twitter.com/U4p6BV9LDU
La start-up est également représentée aux Africa’s Business Heroes 2023 avec la sélection de Kilalo Mjema, cofondatrice et responsable des ressources humaines de Dawa Mkononi, parmi les 50 finalistes.
Avant Dawa Mkononi, Joseph Paul a fondé en 2018 Daktari Mkononi, un système qui permet aux gens de communiquer avec des professionnels de la santé par simple appel. Assistant de recherche de l'USAID en 2013, le médecin fut, entre 2017 et 2018, le coordinateur de projet de l’association humanitaire Rotaract.
En 2018, il rejoint Orbeat, une healthtech qui résout les problèmes d’obésité et de surpoids, en tant que conseiller médical. Entre 2019 et 2022, il a travaillé en tant que médecin dans les hôpitaux Muhimbili National Hospital et Shree Hindu Mandal Hospital avant de se consacrer pleinement à sa carrière au sein de Dawa Mkononi.
Melchior Koba
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Il est un médecin expérimenté avec des compétences en matière de planification stratégique, de pratique médicale et de technologies de l’information dans le domaine de la santé. Afin de simplifier les procédures chirurgicales dans la région MENA, il fonde une place de marché pour les chirurgiens.
Ahmed Elawady (photo) est un chirurgien ophtalmologiste égyptien diplômé de l’université du Caire, où il a obtenu en 2011 son bachelor en médecine, et de l’Al-Azhar University où il a fini en 2014 ses études de troisième cycle en ophtalmologie. Il est le président-directeur général et le fondateur de BokDoc.
Ahmed Elawady a fondé BokDoc en 2018 avec Mohamed Aldmohy, Ali Galal et Kareem Sallam. L’entreprise est la première place de marché pour les chirurgiens dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). Elle permet de réserver les procédures chirurgicales rapidement et sans tracas. Via sa plateforme, les patients ont la possibilité de comparer les chirurgiens, poser des questions, télécharger des documents médicaux et programmer des examens et des procédures.
Le réseau de BokDoc est constitué de plus de 70 hôpitaux et centres médicaux, ainsi que de plus de 1 500 chirurgiens et médecins. Elle a déjà été l’intermédiaire de plus de 2 000 chirurgies et traite plus de 30 spécialités médicales. Pour toutes les chirurgies ou procédures, la start-up offre un service de paiement échelonné amortissable sur une période allant jusqu’à 60 mois afin de permettre à tous les patients de payer selon leur moyen. L’entreprise a fait partie, en 2022, du top 45 des meilleures start-up des AfricaTech Awards.
Ahmed Elawady a également fréquenté, entre 2012 et 2014, l’université américaine du Caire où il a étudié l’administration et la gestion hospitalière. En 2013, il devient un spécialiste certifié par l’International Council of Ophthalmology, une organisation sise à Londres qui œuvre pour l’amélioration de l’enseignement de l’ophtalmologie et l’accès à des soins oculaires de la plus haute qualité.
En 2014, il est embauché en tant qu'ophtalmologue de l’Al Oyoun Al Dawli Hospital du gouvernorat du Caire, en Egypte. De 2016 à 2017, il travaille pour High Care Hospital de l’Arabie saoudite au poste de directeur médical.
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iSpace Foundation est un acteur clé de l’écosystème entrepreneurial du Ghana. Il fournit aux entrepreneurs des ressources éducatives, un espace de travail et l’accès à une communauté d’entrepreneurs partageant les mêmes idées.
iSpace Foundation est un centre d’innovation et de technologie du Ghana. C’est une plateforme renommée qui met à la disposition des entrepreneurs et des start-up un environnement propice à la création, en leur offrant un espace de travail moderne et équipé, ainsi que des outils et des installations de pointe. Son engagement est de soutenir activement les entrepreneurs et innovateurs dans la création de nouvelles technologies pour les marchés mondiaux, faisant de lui un acteur clé de l’écosystème entrepreneurial du pays.
Fondé en 2013 par les tech entrepreneurs Josiah Eyison, qui en est le président-directeur général, et Fiifi Baidoo, iSpace Foundation offre, en plus de son espace de coworking, des ressources éducatives et l’accès à une communauté d’entrepreneurs partageant les mêmes idées.
Le centre d’innovation et de technologie développe plusieurs programmes pour renforcer les capacités des entrepreneurs en herbe et des jeunes. Parmi ceux-ci, on peut citer Code School, un programme de 9 mois de développement de compétences logicielles et de stages, et Phoenix Kids qui fournit aux enfants, en particulier aux jeunes filles âgées en 9 et 12 ans, un accès aux technologies informatiques.
Avec le soutien de la Banque mondiale et du NEIP Hub Acceleration dans le cadre du Ghana Economic Transformation Project (GETP), iSpace Foundation a lancé récemment le programme The Vault Foundation, qui durera 3 mois (août à octobre 2023), pour aider les entreprises à augmenter leur rentabilité, affiner leurs offres de produits ou services, étendre leur marché et construire une base solide pour un succès à long terme. La phase d’inscription au programme a pris fin le mercredi 19 juillet.
𝐓𝐡𝐞 𝐕𝐚𝐮𝐥𝐭 𝐀𝐜𝐜𝐞𝐥𝐞𝐫𝐚𝐭𝐨𝐫
— iSpace Foundation (@iSpaceGh) July 7, 2023
Are you a Startup with traction and ready to scale but need access to mentors, capital, resources, and opportunities to network with other entrepreneurs? pic.twitter.com/m3Tx1dUonY
iSpace Foundation a également mis en place le programme Unlocking Women and Technologie pour permettre à un plus grand nombre de femmes de se lancer dans la technologie en formant ces dernières en programmation informatique, gestion d’entreprise et technique de présentation et en leur donnant accès à des fonds de démarrage et à un réseautage professionnel.
Melchior Koba
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A l’instar de la plupart des pays africains, le Bénin fait de l’économie numérique un élément important de son développement. Parmi les structures qui contribuent à la promotion de l’innovation technologique, on retrouve le hub EtriLabs.
EtriLabs est à la fois un écosystème d’innovation et une communauté regroupant des individus désireux de co-créer et de collaborer sur des projets visant à résoudre des problèmes majeurs à l’échelle nationale et internationale.
Créée en 2009 par Senam Beheton qui en est aussi le président-directeur général, sa vision est de favoriser une culture entrepreneuriale axée sur l’innovation, la créativité et le partage, en créant un environnement propice à l’émergence de solutions d’envergure mondiale.
Comme la plupart des centres d’innovation, EtriLabs offre un espace de coworking suffisamment équipé pour permettre aux entrepreneurs, concepteurs, développeurs et spécialistes du marketing qui composent sa communauté de travailler dans le calme et l’harmonie.
Présent au Bénin à travers trois sites répartis sur Cotonou (2) et Parakou (1), il est également implanté à Dakar, au Sénégal. Ses trois axes d’interventions sont le développement d’écosystèmes, l’accélération et l’incubation d’entreprises et l’innovation numérique. Dans le cadre du développement d’écosystèmes, il fournit plusieurs programmes de formation dans le domaine du numérique, comme le camp Learn2Code qui forme les enfants à la programmation informatique et au graphisme.
Avec EtriStars qui regroupe les programmes d’accélération qu’il a créés, EtriLabs répond aux besoins des jeunes entreprises et les aide à relever les défis auxquels elles font face, en leur offrant un soutien et un accès aux ressources essentiels.
EtriLabs propose également aux entreprises, particuliers, organisations non gouvernementales et gouvernements, des solutions taillées sur mesure. Que ce soit le développement d’une image de marque, l’introduction d’une stratégie d’innovation au sein de l’institution ou dans l’intégration de nouvelles technologies digitales, le centre aide les structures qu’il accompagne dans l’atteinte de leurs objectifs.
Hormis les formations, EtriLabs offre des workshops et des séminaires sur des thèmes variés. Il organise aussi des événements pour favoriser le réseautage, la démonstration de produits et services et la levée de fonds.
Avec l’aide de ses partenaires, EtriLabs a accompagné plus de 1 000 entrepreneurs dans 14 secteurs d’activités. Parmi les entreprises qu’il a soutenues, on distingue la fintech FedaPay, Ylomi qui connecte les artisans avec des clients potentiels et la healthtech Rema.
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Après son master en économie énergétique en France, il revient dans son pays où l’accès à l’énergie reste encore difficile. Il fonde ARESS et offre aux populations une solution innovante d’accès à l’énergie solaire.
Léonide Michael Sinsin (photo) est un docteur en économie de l’énergie diplômé de l’université Paris Dauphine. Ayant fait tout son parcours universitaire en France, c’est à l’occasion d’une visite de son pays le Bénin après son master en 2012 qu’il fonde, avec son camarade Paul Berthomieu qui l’accompagnait, African Renewable Energy System Solutions (ARESS), dont il est le directeur général.
ARESS est une PME (petite et moyenne entreprise) spécialisée dans le domaine des énergies renouvelables. Exerçant déjà au Bénin, au Togo, au Burkina Faso et au Sénégal, elle fait de la vente d’équipements solaires, des installations solaires et de la maintenance et de l’audit énergétique.
Partie d’un concept de vente des installations énergétiques, l’entreprise s’est vite retrouvée face à la difficulté des clients des milieux ruraux à payer le matériel. Bien qu’elle ait décidé de permettre aux clients de payer sur plusieurs mois, elle avait du mal à récupérer les frais d’installations à la fin de chaque mois auprès des villageois.
Pour remédier à cela, Léonide Michael Sinsin et son ami ont donc mis en place un système qui se désactive automatiquement en cas de non-paiement, tout en offrant la possibilité de financer l’installation grâce à un système de location sur une période de 36 mois.
En 2016, la nouvelle start-up, MyJouleBox, qui développe du matériel, des logiciels et des solutions économiques et sociales pour innover dans le développement solaire, naît sur ce modèle Pay As You Go. D’ailleurs, en 2022, l’entreprise a fait partie du top 45 des start-up les plus innovantes d’Afrique à l’occasion des AfricaTech Awards.
Léonide Michael Sinsin occupe également depuis 2022 le poste de président de l’Association interprofessionnelle des spécialistes des énergies renouvelables du Bénin (AISER-Bénin), qui promeut et défend les intérêts des acteurs des filières des énergies renouvelables. Entre 2012 et 2015, il a travaillé comme rédacteur technique principal du think tank panafricain « L’Afrique des Idées ».
Melchior Koba
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Hive Colab, est le premier centre technologique en Ouganda. Avec le soutien de ses partenaires, il développe des programmes d’incubation et d’accélération pour encourager et accompagner l’innovation numérique dans le pays.
Hive Colab est un centre d’innovation et d’incubation, un espace de travail collaboratif pour la communauté des affaires et de la technologie en Ouganda. Fondé en 2010 par Barbara Mutabazi, Daniel Stern, Jon Gosier et Marieme Jamme, son centre de coworking offre aux entrepreneurs un accès à Internet, un environnement de travail professionnel et calme pour développer leurs idées, organiser des événements et collaborer de manière générale.
En tant que premier centre technologique en Ouganda, son but est d’encourager les technologues des générations présente et future à créer et à développer des applications résolvant les défis liés au développement du pays. Il désire susciter chez les jeunes un esprit créatif et novateur afin de produire une technologie de qualité supérieure qui soit reconnue à l’échelle mondiale.
Les domaines qu’il soutient sont l’éducation, la finance, la santé, la gouvernance, l’agriculture. Il propose plusieurs programmes d’incubation, dont le projet Youth Startup Academy Uganda (YSAU), son programme phare qui a pour but d’incuber 1 000 jeunes entrepreneurs d’ici 2024. La phase d’inscription dans le cadre de la troisième cohorte du programme s’est d’ailleurs terminée le 15 juillet passé.
Le centre d’innovation propose également des programmes d’accélération comme le programme University Acceleration qui a pour but de générer de nouvelles start-up ou innovations résolvant les défis quotidiens de la société. Les solutions seront ensuite développées et mises à l’échelle par les étudiants eux-mêmes avec le soutien de Hive Colab, ce qui permettra de transformer leurs idées en entreprises.
Plusieurs entreprises ont déjà été incubées par le centre. Il s’agit entre autres d'Easy Matatu, une start-up de mobilité, et ChapChap qui aide les micros, petites et moyennes entreprises à accroître la productivité de leurs réseaux et à étendre la distribution de leurs services.
Hive Colab est également soutenu par plusieurs entreprises et institutions engagées dans la promotion de l’innovation numérique. Parmi elles, on distingue The Indigo Trust, UNICEF, Microsoft, Seacom, AfriLabs, Village Capital et Startup Ouganda.
Melchior Koba
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Il est un expert en systèmes de paiement électronique gouvernementaux et en solutions de paiement mobile innovantes. Son entreprise Neqabty lui permet de proposer les services syndicaux à ses membres.
Mohamed Gamal (photo) est un entrepreneur égyptien spécialisé dans les technologies financières. Diplômé de l’ESLSCA Business School Paris, où il a obtenu en 2018 un master en administration des affaires, management et marketing, il est le fondateur et le président-directeur général de Neqabty.
Fondée en 2018, Neqabty est une entreprise fintech qui vise à combler le fossé entre les syndicats et ses membres par le biais d’une plateforme accessible de n’importe où et à n’importe quel moment. A travers ses solutions en ligne, elle automatise les transactions pour les services de santé, fournit des services de gestion des utilisateurs et d’intégration avec les systèmes internes des syndicats, et offre des canaux de communication plus faciles et des facilités de paiement.
En décembre 2022, la start-up a signé un partenariat avec Contact Creditech, la branche de financement numérique des consommateurs de Contact Financial Holding. L’accord conclu entre les deux entreprises a pour but de doter les Egyptiens de solution de financement intégrée pour tous les services syndicaux. « Nous sommes fiers de ce partenariat stratégique qui nous permet de fournir des solutions de financement intégrées pour tous les services du syndicat », a déclaré Mohamed Gamal.
La startup sert déjà plus de 500 000 ingénieurs et a traité plus de 120 millions de transactions financières, avec des projets d’expansion en Afrique.
L’entrepreneur a commencé sa carrière professionnelle en 2001, en tant que webmaster du portail togareen.com du syndicat du commerce du Caire. En 2003, il a rejoint Banque Misr, où il a été le chef d’équipe e-banking. En 2008, il est embauché par la fintech e-finance en tant que gestionnaire principal des systèmes de paiement électronique et des systèmes mobiles. Il y travaille jusqu’en 2022.
Mohamed Gamal est un diplômé de la première cohorte Fintech Accelerator de V-Lab. Pour le compte de l’année 2021-2022, il a été un lauréat du V-Lab Innovation Fund Award. En 2022, la start-up a été citée dans le top 45 des start-up retenues pour la première édition des AfricaTech Awards.
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Fondé en Allemagne pour l’Afrique, Make-IT in Africa veut, à travers ses programmes et initiatives, renforcer un environnement dans lequel le plein potentiel de l’innovation africaine peut se déployer.
Make-IT in Africa est un accélérateur mis en œuvre par l'agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ) pour le compte du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Lancé en 2017, son objectif est de rendre les écosystèmes d’innovation prêts pour l’avenir afin de créer un environnement résilient pour les visionnaires numériques et leurs partenaires.
Avec ses partenaires, Make-IT in Africa développe plusieurs programmes pour renforcer l’écosystème de l’innovation africain. Pour les start-up, il lance régulièrement des programmes d’accélération et de financement pour améliorer les compétences des stagiaires. Il organise des événements de présentation et de mise en relation pour leur permettre de développer un réseau de partenaires, d’investisseurs et de mentors. Grâce à l’accès aux marchés et aux partenaires, il aide également les start-up à gagner en traction et à faciliter leur passage à l’échelle.
L’accélérateur renforce les bâtisseurs d’écosystèmes en améliorant leur stratégie, leur prestation de services et leur modèle d’entreprises pour une viabilité à long terme. Il leur permet de développer des communautés motivées par un même but et de créer des collaborations.
Grâce à son approche collaborative, Make-IT in Africa aide les entreprises à participer à l’élaboration des politiques d’innovation et à établir leur crédibilité et leur visibilité. Il leur fournit aussi des connaissances régionales et panafricaines, une plateforme de communication et des outils pertinents.
Plusieurs initiatives ont été lancées par l’accélérateur. A travers le réseau de co-innovation Make-IT Alliance, il encourage la collaboration et soutient l’échange d’expériences et de connaissances pratiques entre les partenaires internationaux et locaux.
Avec le programme « Uni:nnovators Startups-in-Residence » qui a été lancé le 8 juillet passé, en partenariat avec Co-creation Hub, l’accélérateur va accompagner 30 étudiants nigérians, namibiens et kényans dans le but de renforcer et d'accélérer la participation des institutions académiques à l'écosystème d'innovation émergent à travers l'Afrique.
Engagé dans la lutte pour l’inclusion de tous à l’entrepreneuriat, Make-IT in Africa développe aussi des programmes pour les femmes. Entre autres, on peut citer le Make-IT in Africa Women in Leadership Programme qui a connu son épilogue avec les présentations finales des stagiaires le 15 juillet passé.
Les partenaires de l’accélérateur sont entre autres 2X Global, 500 Global, African European Digital Innovation Bridge, AfriLabs, Afrika-Verein, Afrolynk, Airbus Bizlab, Angaza Capital, BongoHive, Amazon Web Seervices, Autodesk, Deloitte Digital, IBM, Orange, Impact Hub et Seedstars.
Melchior Koba
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Les agriculteurs des milieux ruraux sont souvent confrontés à plusieurs problèmes. Parmi ces difficultés, on retrouve le défi d’accès aux données et au financement. C’est ce que résout Michael Ogundare.
Michael Ogundare (photo) est un informaticien diplômé de l’université d’Ibadan au Nigeria où il a obtenu son bachelor en 2017. L’entreprise Crop2Cash, dont il est le fondateur et le président-directeur général, a remporté le 27 juin passé les Global Startup Awards pour l’Afrique de l’Ouest. Ceci fait d’elle la meilleure start-up agritech de la région et un candidat sérieux au même titre à l’échelle continentale.
We won the Global Startup Award regionals for Western Africa! @AfricanGSAwards
— Crop2Cash (@Crop2Cash) June 27, 2023
We are excited to have made it past the regional stage and we are super pumped for what is next. 🎉🎉#GSAfrica #GSAwards #GlobalGoals #innovating_Africa #GSA_Africa pic.twitter.com/GP6ImlZAZa
Fondée en 2018, Crop2Cash est une start-up qui a pour objectif de permettre aux petits exploitants agricoles des zones rurales du Nigeria de recevoir des paiements numériques et de développer leur identité financière.
Elle fournit aux banques et aux prêteurs une plateforme qui leur permet d’évaluer les groupes de petits exploitants agricoles ayant besoin d’un crédit sur la base des données fournies par les agriculteurs, de les financer directement et de suivre l’utilisation du crédit. Elle crée aussi des outils pour les agro-transformateurs, en facilitant des activités telles que le pesage, le contrôle de la qualité, les services de vulgarisation, etc.
Membre de PremiaBN, un réseau exclusif de membres privés qui se concentre sur les connexions et la promotion du leadership, accélérant la collaboration et l’engagement significatif des Africains et de la diaspora, Michael Ogundare est également le fondateur, en 2014, et un développeur d’applications mobiles de Simplex Squad, une entreprise informatique.
Hormis les entreprises qu’il a fondées, l’entrepreneur a travaillé en tant qu’ingénieur de logiciels de CloudWare Technologies, un fournisseur de services technologiques, en 2015, et de Shopping Internet Services Nigeria de 2016 à 2017. Cette dernière est une entreprise qui offre une plateforme technologique en marque blanche qui aide les entreprises à entrer en contact avec des clients qui recherchent des produits de qualité à des prix avantageux.
Michael Ogundare a été nommé meilleur innovateur en matière de technologie agricole au Nigeria lors de la conférence Agrinovation 2019. Boursier Acumen West Africa en 2021 et sélectionné la même année pour bénéficier du Google Black Founders Fund, il est, depuis mars 2023, un mentor de l’accélérateur Google for Startups.
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La technologie et l'innovation sont aujourd’hui largement considérées comme des leviers importants de développement. En Tanzanie, le gouvernement, à travers la COSTECH a mis en place l’espace d’innovation Buni Hub pour soutenir l’entrepreneuriat et l’innovation.
Buni Hub est un espace d’innovation tanzanien qui accueille des entreprises en phase de démarrage. Fondé en 2012, il relève de la Commission tanzanienne pour la science et la technologie (COSTECH) qui vise à promouvoir et à coordonner la science, la technologie et l’innovation dans le pays.
Dirigé par Patience Abraham, Buni Hub a pour objectif d’établir des facilitateurs et des leaders dans les domaines de la technologie, de l’entrepreneuriat et de l’innovation afin de soutenir et guider les innovateurs et les start-up dans leur démarche pour résoudre les défis auxquels les communautés sont confrontées.
Avec le soutien de ses partenaires AfriConEU et la Swedish International Development Cooperation Agency (SIDA), il coordonne et soutient l’écosystème de l’innovation par le biais de diverses activités. Il s’agit notamment du renforcement des capacités des gestionnaires de hub ; de l’encadrement des espaces d’innovation ; du soutien à la création d’espaces d’innovation dans les établissements d’enseignement supérieur, les institutions de recherche et de développement et les agences gouvernementales locales.
Buni Hub s’occupe également de l’établissement des liens et agit en tant qu’intermédiaire entre les espaces d’innovation et le gouvernement. Aussi et surtout, il accompagne les innovateurs et les start-up à un stade précoce et conseille COSTECH sur l’écosystème de l’innovation en Tanzanie.
En outre, le centre comprend un mini-laboratoire de fabrication qui permet la production à petite échelle de logiciels et de matériels électroniques. Avec une communauté bien établie de plus de 400 membres enregistrés chaque année, il offre des programmes de stages, de mentorat et de sensibilisation.
Egalement préoccupé par l’égalité des sexes dans l’innovation, la technologie et l’esprit d’entreprise, Buni Hub a lancé le programme Buni Divaz, qui apporte son soutien aux start-up et aux événements dirigés par des femmes, et organise chaque année le festival Women in Tech en Tanzanie.
Melchior Koba
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