Le confinement provoqué par la Covid-19 a souligné l’intérêt pour l’enseignement à distance. Assurer la continuité pédagogique, pour les gouvernants, passe par la digitalisation de l’enseignement.
Le gouvernement gabonais et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) envisagent d’introduire la digitalisation dans l’enseignement primaire. C’est le but de la rencontre entre le ministre gabonais de l’Education nationale, Pr Patrick Mougiama-Daouda, et le représentant résident de l’Unicef au Gabon, Dr Noël Marie Zagre. Cette initiative vise à rendre plus dynamique l’enseignement à distance par les nouvelles technologies.
« Il s’agit d’un programme sur 5 ans. Il devrait être pérennisé par un mécanisme incluant l’appropriation de matériels par les enfants et le corps éducatif, mais qui commence par une première phase d’une année, pour mettre en place le socle qui va consister à la préparation des enseignants et à un travail sur un échantillon de 3 établissements par région », a déclaré Dr Noël Marie Zagre.
Selon le représentant résident de l’Unicef, ce programme qui est dans sa phase pilote se fera avec le primaire et il va s’étendre par la suite à tous les niveaux. Notamment le secondaire et le supérieur. « Il va prendre en compte tous les aspects incluant la formation du personnel, les infrastructures et les contenus pour faire en sorte que l’enseignement au primaire puisse bénéficier du numérique », a-t-il indiqué.
Au Gabon, depuis une décennie, les autorités insèrent progressivement l’outil numérique dans les différentes administrations et dans certaines activités, rappelle Le Nouveau Gabon. Aussi, la crise sanitaire de la Covid-19 qui secoue le pays depuis 2020 a permis à la communauté éducative de constater les limites liées à l’éducation en dehors des salles de classe. C’est une problématique que le Gabon tente de résoudre avec la mise en place de la digitalisation dans le système éducatif.
Brice Gotoa
Un nouveau plan quinquennal de transformation du Bénin a été présenté le 6 janvier aux membres du gouvernement. Il place le numérique au cœur de nombreux changements, notamment dans le secteur de l’éducation.
Le gouvernement béninois accélère la numérisation du secteur de l’éducation. Il a défini, à cet effet, le cadre technique indispensable au succès de ce projet le vendredi 21 janvier, au cours d’un atelier organisé à Cotonou par la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou (photo). Y ont pris part Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire ; Eléonore Yayi Ladekan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; et Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle.
Selon Aurelie Adam Soulé Zoumarou, la rencontre a permis de définir « ensemble les fondamentaux du système d’information à mettre en place, ainsi que la gouvernance et la feuille de route du projet e-Education ». Elle a souligné que « conformément à la vision du gouvernement, le projet e-Education doit permettre d’optimiser l’apprentissage et une meilleure qualité de transmission du savoir en utilisant les outils numériques ».
Le projet e-Education est une sous-composante du Programme d’actions du gouvernement (PAG) 2021-2026, dans son cinquième axe stratégique : « promotion d’une éducation de qualité et de l’enseignement, de la formation technique et professionnelle ». Le gouvernement accélère sa mise en œuvre au regard des défis rencontrés par le secteur de l’éducation pendant la pandémie de coronavirus.
Une fois mis en œuvre, e-Education contribuera concrètement à améliorer la gouvernance et la gestion des systèmes éducatifs ; mettre en place de nouvelles pratiques d’enseignement et d’apprentissage ; améliorer le suivi et l’évolution des apprenants ; fiabiliser les certificats et diplômes ; renforcer les capacités et compétences des enseignants ; améliorer la recherche.
Adoni Conrad Quenum
Dans sa stratégie de développement à l’horizon 2030, le Kenya fait du numérique un atout stratégique. Son introduction dans le secteur de l’éducation est une priorité pour améliorer le capital humain des futures générations.
Le gouvernement kényan veut connecter 8000 écoles à Internet d’ici la fin de l’année 2022. Alfred Cheruiyot (photo), le secrétaire d’Etat à la Formation et au Développement des compétences, l’a révélé le mardi 18 janvier, lors de la cérémonie d’intégration de l’école primaire de Bosto au programme pilote national Schoolnet.
L’initiative lancée en septembre 2021, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), vise à fournir de la connectivité Internet à toutes les écoles primaires du pays. D’une durée de trois, il est prévu la connexion de 8 000 écoles par an. L’école primaire de Bosto, dans le comté de Bomet, fait partie des 13 écoles retenues pour la phase expérimentale.
Alfred Cheruiyot a expliqué que pour connecter les écoles, le gouvernement déploiera des technologies appropriées en fonction de leur emplacement et de la présence technologique. Parmi les technologies à déployer, figurent l'installation de 100 000 km supplémentaires de fibre optique, de technologies micro-ondes et satellitaires. Le gouvernement travaillera également avec d'autres agences et le secteur privé afin de tirer parti des infrastructures existantes.
Le programme Schoolnet est une composante du programme de développement kényan Vision 2030, qui fait des TIC un outil d’amélioration de la qualité de la formation. C’est également un point essentiel du programme national de numérisation des services publics qui prévoit entre autres la connexion à Internet de 18 000 bureaux de l’Etat, 13 000 établissements de santé, 400 postes de police.
L’installation de l’Internet dans les écoles permettra, pour l’ensemble des écoliers kényans, un accès à des contenus éducatifs de qualité, de manière illimitée, à partir du Kenya Education Cloud. A terme, le projet Schoolnet contribuera à l’émergence d’un important capital humain au Kenya.
Adoni Conrad Quenum